"Je suis Soudanaise. Je suis musulmane, et je ne couvrirai pas mes cheveux", a répondu Amira, les cheveux bruns aux reflets dorés finement nattés, avec quelques boucles dans le dos. Son affaire, qui a attiré l’attention de militants des droits de l’Homme, est la dernière d’une série de cas qui ont mis en lumière les lois mises en place depuis le coup d’état d’Omar el-Béchir en 1989. En 2009, le cas de la journaliste soudanaise Loubna Ahmed al-Hussein, incarcérée pour avoir porté un pantalon jugé "indécent", avait attiré l’attention du monde entier sur la condition des femmes au Soudan. Elle avait été libérée après que l’Union des journalistes soudanais avait payé son amende, mais dix des femmes arrêtées en même temps qu’elle avaient été convoquées ensuite par la police et fouettées dix fois chacune.