William Hague confirme la présence de combattants britanniques en Syrie

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a confirmé mercredi la présence de combattants britanniques en Syrie.

"Un nombre important" de ressortissants britanniques participent aux combats aux cô tés de groupes extrémistes en Syrie, a dit M. Hague, soulignant que ces groupes entraient des recrues dans "l’espace incontesté" créé par le conflit syrien qui dure depuis deux ans.

La présence de ressortissants britanniques parmi les groupes extrémistes en Syrie pourrait poser une menace à la sécurité nationale du Royaume-Uni, a averti le responsable, dont le pays a renforcé son soutien aux groupes opposés au régime du Président Bachar Al Assad tout en mettant en garde contre la montée d’organisations extrémistes en Syrie.

Le chef de la diplomatie britannique, qui répondait à une lettre adressée au gouvernement par la commission des Affaires étrangères à la chambre des Communes (chambre basse du parlement de Westminster) au sujet de la politique britannique en Syrie, a reconnu que le conflit syrien offre un environnement propice pour la montée de l’extrémisme dans ce pays.

"Les groupes islamistes violents gagnent du terrain en Syrie et ont attiré un grand nombre de combattants étrangers de toutes les nationalités, y compris un nombre important de citoyens britanniques", a écrit M. Hague.

Ces groupes disposent d’un espace incontesté et suffisant pour entrainer de nouvelles recrues, a poursuivi le responsable.

Il s’agit d’une situation "particulièrement inquiétante", a-t-il dit, notant que "certains des individus entrainés actuellement en Syrie pourraient tenter, maintenant ou dans l’avenir, de lancer des attaques contre des intérêts occidentaux dans la région ou dans les pays occidentaux".

M. Hague a, par ailleurs, souligné dans sa réponse que son pays n’a pris aucune décision au sujet de l’avenir de l’embargo européen imposé sur les exportations d’armes à la Syrie.

Il a précisé, dans ce contexte, que son gouvernement estime que cet embargo devrait être amendé ou même levé en cas de "grave détérioration" de la situation en Syrie.

Le Premier ministre David Cameron avait indiqué en mars dernier que le Royaume-Uni pourrait opposer son veto au renouvellement de l’embargo quand cette question sera examinée par les dirigeants européens à la fin du mois de mai prochain.

Plusieurs parlementaires, dont l’ancien ministre des Affaires étrangères Malcolm Rifkind, soutiennent la position du gouvernement Cameron, tandis que d’autre mettent en garde contre la levée de l’embargo, arguant que l’initiative ne ferait qu’accentuer l’effusion du sang en Syrie.

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