Washington va vendre missiles et lance-roquettes à l’Arabie saoudite et aux Emirats
Les Etats-Unis prévoient de vendre des batteries de missiles Patriot à l’Arabie saoudite pour une valeur de 1,75 milliard de dollars et des camions lance-roquettes aux Emirats arabes unis pour 900 millions de dollars, a annoncé le Pentagone mercredi.
Le gouvernement saoudien a demandé à acheter 202 missiles Patriot à capacité perfectionnée-III (PAC-3), la version la plus sophistiquée des systèmes anti-missiles, ainsi qu’un test de cible en vol, des kits de télémétrie et d’autres équipements de ce genre, a précisé dans un communiqué l’agence fédérale américaine chargée de la supervision des ventes d’armes, la Defense Security Cooperation Agency.
"Cette offre de vente aidera à renouveler les missiles Patriot actuels de l’Arabie saoudite qui sont obsolètes et difficiles à conserver en raison de leur âge et de la disponibilité limitée des pièces de rechange", explique l’agence.
Cela contribuera aussi "à la politique étrangère et à la sécurité nationale des Etats-Unis, en aidant à améliorer la sécurité d’un partenaire qui a été, et continue d’être, une force importante pour la stabilité politique et la croissance économique au Moyen-Orient", ajoute-t-elle.
Le Koweït et le Qatar ont déjà acheté par le passé des missiles PAC-3, conçus pour détruire notamment des missiles balistiques dans les airs et des avions ennemis.
Les pays du Golfe ont ces dernières années lourdement investi dans des armes de défense antimissile, essentiellement pour se protéger face à l’Iran qu’ils considèrent comme une menace régionale.
Les missiles Patriot, fabriqués par Lockheed Martin, ont une portée de 300 kilomètres et ont des radars plus avancés que les anciens systèmes.
Le département de la Défense a également informé le Congrès de la vente prévue de 12 camions lance-roquettes multiples (High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS) aux Emirats arabes unis pour près de 900 millions de dollars.
Cette artillerie lourde "améliorera la capacité des Emirats arabes unis à faire face aux menaces actuelles et futures, et à sécuriser davantage leurs infrastructures essentielles", explique l’agence.
Cela permettra aussi de renforcer leur capacité militaire dans leurs opérations avec les forces américaines, ajoute-t-elle.
Le Congrès a 30 jours pour soulever des objections à ces ventes d’armes. S’il n’en fait aucune, le gouvernement américain pourra négocier ces contrats de vente avec les deux pays.