Visite de Rohani à Tokyo : Iran et Japon règlent les derniers détails

L’Iran et le Japon sont en train de régler les derniers détails en vue d’une visite du président iranien Hassan Rohani à Tokyo, a-t-on indiqué lundi à Téhéran de sources officielles.

Selon des informations de la presse iranienne et japonaise, une telle visite pourrait avoir lieu autour du 20 décembre après un passage de M. Rohani par Kuala Lumpur pour un sommet de chefs d’Etats musulmans programmé du 18 au 21.

"Les derniers détails du voyage (au Japon) sont en train d’être réglés", a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi, lors d’une conférence de presse à Téhéran.

Parlant comme si la visite allait avoir lieu, mais sans préciser quand, le porte-parole du gouvernement, Ali Rabii, a déclaré de son côté que les discussions du président iranien à Tokyo porteraient essentiellement sur "l’expansion des relations économiques" irano-japonaises.

"Le voyage de M. Rohani au Japon n’a rien à voir avec un sujet comme celui de la question de négociations avec les Etats-Unis", a ajouté M. Rabii lors d’une conférence de presse.

"Néanmoins, nos amis japonais ont l’habitude de transmettre des messages ou (de prendre) des initiatives que nous accueillons favorablement (…) et étudions sérieusement", a encore déclaré M. Rabii en insistant sur l’aspect "bilatéral" de la visite.

M. Rohani serait le premier président iranien à se rendre au Japon depuis 2000.

Il devrait rencontrer le Premier ministre japonais Shizo Abe, qui s’était rendu en juin à Téhéran pour tenter, en vain, de faire baisser la tension entre les Etats-Unis et la République islamique dans le Golfe, a indiqué M. Moussavi.

Les deux dirigeants devraient parler "des sujets et des événements récents les plus importants dans notre région, en Extrême-Orient, ainsi que des questions liées" à l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, a ajouté M. Moussavi.

M. Abe avait déclaré le 9 décembre qu’il envisageait d’inviter M. Rohani à Tokyo.

Le Premier ministre japonais avait rappelé "l’alliance" entre son pays et les Etats-Unis et les "bonnes relations" entre Tokyo avec Téhéran, et affiché sa volonté de faire "le maximum (…) pour contribuer à apaiser les tensions" au Moyen-Orient.

Le Japon était naguère l’un des principaux acheteurs du brut iranien.

Le pays a renoncé à acheter du pétrole à la République islamique pour se plier aux sanctions économiques extraterritoriales que les Etats-Unis ont réimposées contre l’Iran après être sortis unilatéralement de l’accord de Vienne en mai 2018.

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