Violences à Amiens : 100 policiers dépêchés en renfort

Par crainte de nouvelles émeutes, cent policiers ont été envoyés mardi soir en renfort à Amiens, 24 heures après de violents affrontements entre jeunes et forces de l’ordre jugés inacceptables par l’Exécutif, qui ont fait 16 blessés parmi les policiers.

Les renforts, composés de deux compagnies de CRS, qui disposent des canons à eau, d’une trentaine de policiers des départements voisins et de fonctionnaires de la police judiciaire, portent à 250 le nombre d’agents sur place, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

"Rien ne peut excuser, rien, qu’on tire sur des policiers, qu’on tire sur des forces de l’ordre et qu’on brûle des équipements publics", a déclaré le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, après avoir été hué lors de son arrivée devant la mairie de quartier d’Amiens-Nord pour une visite d’environ deux heures et demie.

"Je ne suis pas venu pour qu’on passe au Kärcher ce quartier", a-t-il ensuite lancé, en allusion à la phrase prononcée par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, pendant une visite à la cité des 4.000 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) en 2005. "Je ne suis pas venu pour mettre en cause une communauté, des jeunes dans leur ensemble, je suis venu dire qu’ici (…) la loi et la justice doivent passer", a-t-il poursuivi, dans un quartier où le taux de chômage atteint 45% et touche deux jeunes sur trois de moins de 25 ans, selon la mairie.

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