Une affaire qui fait froid dans le dos. Une femme de 58 ans, mère de famille, est soupçonnée d’avoir tué deux de ses voisins à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine. Elle avait déjà été mise en examen en novembre 2008 pour l’un de ces deux meurtres. Elle vient tout juste de reconnaître le second.
Zohra Magnin, décrite comme fragile psychologiquement selon les enquêteurs, avait ainsi été placée en détention provisoire il y a deux ans pour le meurtre de Robert Guyonnet, 60 ans, dont les restes avaient été retrouvés par hasard par un agent de la DDE en bordure de la RN7 dans un bois de Dordives (Loiret). Le corps de Robert Guyonnet était réparti dans 6 sacs plastiques.
L’identification de la victime s’était faite rapidement grâce au fichier d’empreintes et à des signes distinctifs tels que des tatouages que l’homme portait sur les bras. La victime, gardien d’un immeuble de Clichy-la-Garenne, avait en effet déjà été fichée pour des délits d’alcoolémie au volant et d’outrages.
Zohra Magnin, veuve et mère de deux enfants, avait admis au cours de l’enquête connaître la victime mais ne pas être en contact avec lui. Mais des indications trouvées dans la mémoire de son téléphone portable avaient mis la puce à l’oreille aux enquêteurs. Peu de temps après, ces derniers retrouvaient à son domicile un couteau à longue lame où figuraient des traces de l’ADN de Robert Guyonnet. Des traces de sang de cet homme avaient également été retrouvées dans l’appartement de la mère de famille.
«Sollicitations sexuelles répétées et insistantes»
En détention provisoire à la maison d’arrêt d’Orléans depuis, Zohra Magnin a avoué le mois dernier aux enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) avoir également tué un autre de ses voisins, un retraité du bâtiment de 77 ans, Boudjema Ouareth. L’homme n’avait plus donné signe de vie depuis le début de l’été 2008.
Selon une source proche de l’enquête citée par Le Parisien, elle aurait tué son voisin du 6e étage «en raison de ses sollicitations sexuelles répétées et insistantes». Elle aurait ensuite découpé le corps de la victime dans sa baignoire avant de placer les morceaux dans des sacs-poubelles jetés aux ordures.
Vendredi, les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ont à nouveau perquisitionné pendant 6 heures l’ancien appartement de la meurtrière présumée, à Clichy-la-Garenne. Selon Le Parisien, le couteau dont elle s’était servie pour tuer Robert Guyonnet porterait également des traces de l’ADN de sa deuxième victime.
Entendue par les enquêteurs, la meurtrière présumée aurait tenu des propos incohérents, se déclarant notamment être la fille de diverses personnalités telles que Johnny Hallyday ou encore Charles Aznavour.
Le Figaro