Dimanche, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait annoncé que Paris et la Commission européenne étaient parvenues à un accord de principe sur un nouveau soutien financier de l’Etat français à Air France.
Le montant devait être discuté avec Air France lors d’un conseil d’administration de la compagnie aérienne qui était prévu lundi pour valider les principes de cet accord, avait expliqué le ministre.
L’Etat français, qui détient 14,3% d’Air France, va transformer en titres super subordonnés (obligations perpétuelles) ses trois milliards de prêts et participer à une augmentation de capital d’un milliard, explique le quotidien.
“L’État pourra monter jusqu’à un peu moins de 30% du capital d’Air France KLM”, a indiqué mardi sur France Inter Bruno Le Maire, cité par le journal, faisant observer que l’État restera en dessous du seuil où il serait obligé de lancer une OPA (Offre publique d’achat).
Et d’ajouter que la date de cette augmentation de capital dépendra des conditions de marché, relevant que le groupe souhaite la faire dès que possible.
China Eastern Airlines, actionnaire à hauteur de 8,8%, a l’intention de participer tout en maintenant sa participation strictement inférieure à 10% du capital social, explique Air France KLM dans son communiqué publié mardi.
En revanche, Delta Airlines qui possède 8,8% du groupe franco néerlandais va passer son tour car les aides fédérales qu’il a touchées des pouvoirs publics américains l’empêchent de racheter des parts d’une société étrangère.
L’État néerlandais, détenteur de 14% d’Air France KLM, ne participera pas quant à lui à cette augmentation de capital, car il n’a pas fini ses négociations avec la Commission européenne pour voir quel type d’aide supplémentaire il est fondé à apporter à KLM, note Le Figaro.
L’Etat français avait déjà accordé une aide de 7 milliards d’euros, dont 4 milliards de prêts garantis, au transporteur aérien pour faire face aux conséquences de l’épidémie de Covid-19.
La direction d’Air France-KLM a engagé un plan de « reconstruction » du groupe après la crise du Covid-19 qui passera par la suppression de 7.580 postes chez Air France d’ici à la fin 2022 et jusqu’à 5.000 chez KLM.