Un émir du Golfe privatise un étage d’un hôpital public en France
Un riche émir du Golfe a privatisé le 7e étage d’un hôpital public de Boulogne-Billancourt. Des touches, toilettes et du mobilier ont été installés et un traiteur a été appelé.
Des douchettes ont été installées dans les toilettes et retirées depuis, du mobilier comme des chaises et un canapé ont été sortis des réserves de l’établissement et le patient s’est attaché les services d’un traiteur, a reconnu l’AP-HP.
L’autorisation de réservation des chambres par le professeur de chirurgie orthopédique qui a opéré l’émir a été acceptée par la direction de l’hôpital compte tenu "de l’importante recette attendue", justifie l’AP-HP.
"C’est choquant, même s’il a payé: mettre à disposition un étage et permettre à une personne d’effectuer des travaux parce qu’elle est riche, ce n’est pas l’image de l’assistance publique. C’est considérer uniquement l’aspect mercantile", a déploré le secrétaire général Sud de l’AP-HP Jean-Marc Devauchelle. "Avoir une chambre individuelle ne devrait pas être un luxe", a poursuivi Jean-Marc Devauchelle,.
L’AP-HP souligne que si le patient a réservé neuf chambres, c’est pour des "contraintes de sécurité" et que la date a été choisie "en raison de la baisse d’activité inhérente" aux longs week-ends et n’a "en aucun cas pénalisé les autres patients". "Il n’a jamais eu d’infirmières ou d’aides-soignantes dédiées. Les règles du fonctionnement du service ont été respectées", précise l’AP-HP, ajoutant qu’un devis a été réalisé en amont de l’hospitalisation et payé en totalité par le patient.
Conformément à la loi de financement de la Sécurité Sociale, "la prestation a été majorée de 30%, ce qui s’applique habituellement aux patients non-résidents", a ajouté l’AP-HP. Cette activité est "peu développée" à l’AP-HP et ne représente que 0,5% de patients, conclut-elle.