"L’enquête n’a pas abouti encore à l’identification du tueur, de ceux qui sont derrière cet assassinat et de ses mobiles", a ajouté M. Larayedh, se refusant de donner plus de détails en invoquant le secret de l’instruction. M. Larayedh, qui s’est adressé à la presse en présence du chef du gouvernement démissionnaire Hamadi Jebali, a précisé que ce dernier avait rencontré les cadres du ministère de l’Intérieur pour les exhorter à "continuer de travailler jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement".
La famille de Chokri Belaïd, un opposant de gauche anti-islamiste tué de trois balles devant chez lui à Tunis, avait accusé le parti Ennahda, dont sont issus MM. Jebali et Larayedh et qui dément toute implication dans cet assassinat qui a provoqué des émeutes en Tunisie. Le jour du meurtre, M. Jebali a prôné la formation d’un gouvernement apolitique de technocrates. Mais devant le rejet de son initiative par son propre parti Ennahda, dont il est le numéro deux, il a démissionné mardi. Ennahda a annoncé jeudi que M. Jebali avait refusé sa proposition de reprendre la tête du gouvernement, et devait tenir une réunion d’urgence de son conseil élargi pour lui trouver un successeur.