Tennis : songa encore court
Jo-Wilfried Tsonga a été éliminé en quarts de finale par l’Espagnol David Ferrer (6-4, 6-1), qui retrouve son compatriote Fernando Verdasco en demie.
Jo-Wilfried Tsonga poursuit son apprentissage de la terre. Après deux premiers matches sérieux face à Viktor Troicki et Santiago Giraldo, le numéro 1 français a fait mentir l’adage "jamais deux sans trois". La marche David Ferrer est encore un peu trop haute pour lui. S’il s’offre une balle de break dans le huitième jeu – gâchée d’une accélération de coup droit dans le couloir -, c’est lui qui cède le premier son engagement. Au pire moment. A 4-5, il mène en effet 30/0 mais perd quatre points de rang dont le dernier, sur un nouveau coup droit dans le couloir. Le tournant du match ? On peut le penser.
L’expérience des surfaces ocres, la patience de Ferrer, qui s’accroche sur chaque échange, l’impatience de Tsonga, justement, qui s’agace et rate bien trop vite. Si l’élève d’Eric Winogradsky a plutôt bien tenu les rallyes jusque-là, les jeux défilent dans la seconde manche. 1, 2, 3, 4-0… Loin derrière sa ligne, il se laisse prendre au jeu de l’Espagnol et multiplie les fautes directes (29 au total). Une réaction d’orgueil, illustrée par quelques incursions à la volée pour couper les trajectoires et casser le rythme adverse, lui permettent de revenir à 4-1. Son chant du cygne. Quart de finaliste à Barcelone, il ne franchira pas ce cap au Foro Italico. Ferrer, lui, disputera face à Verdasco sa troisième demi-finale consécutive après Monte-Carlo et Barcelone, justement, où il s’était incliné face au futur vainqueur, un certain… Fernando Verdasco (6-7 [3], 7-5, 6-1).
«Je ne suis jamais rentré dans le match, a déploré le Tricolore. J’ai fait des fautes d’entrée, et quand j’ai commencé à entreprendre des choses, j’en ai fait d’autres (…) J’ai peut-être surestimé Ferrer. Je m’attendais à ce qu’il frappe encore plus fort, qu’il soit moins débordable, et je me suis tenu trop loin de ma ligne. Je me suis "planté" (…) Après la perte du 1er set, j’étais tellement énervé que j’ai laissé filer deux, trois points par-ci par-là et le score a défilé (…) Mais c’est bien de déjouer aussi. On sait à quoi s’attendre les fois prochaines (…) Je n’avais jamais gagné autant de matches sur terre battue (cinq depuis les trois couprs de la saison, ndlr). Maintenant, je vais partir me reposer avant de m’entraîner fort pour Roland-Garros». – J.G. (avec AFP)