"La première réunion hier (mercredi) du comité constitutionnel a été une étape majeure, une base sur laquelle construire", a déclaré Antonio Guterres lors d’une conférence sur la médiation organisée par le ministère turc des Affaires étrangères à Istanbul.
"J’espère qu’il s’agira d’une première étape sur la voie d’une solution politique qui mettra fin à ce chapitre tragique dans la vie des Syriens et qu’elle donnera l’opportunité à tous les Syriens de rentrer volontairement chez eux, de façon sûre et digne", a-t-il ajouté.
Des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition se sont assis mercredi face à face pour le lancement à Genève des travaux du comité chargé de réviser la Constitution de la Syrie.
Le Comité constitutionnel, placé sous l’égide des Nations unies, est composé de 150 membres, répartis à égalité entre le gouvernement du président Bachar al-Assad, les différentes factions de l’opposition et des représentants de la société civile.
Il y a toutefois peu d’espoir de voir cette réunion déboucher sur une solution politique au conflit syrien, qui a fait plus de 370.000 morts depuis 2011.
Les experts soulignent que le président Assad — dont les forces armées ont remporté des victoires majeures contre l’opposition sur le terrain — n’a pas grand chose à perdre lors de ces pourparlers dont il pourra se désengager à tout moment.
Lors de son allocution, M. Guterres s’est par ailleurs dit "très préoccupé" par la situation à Idleb, province du nord-ouest de la Syrie qui échappe au régime syrien et qui est régulièrement bombardée.
"Je renouvelle mon appel à la retenue maximale, à la désescalade et à la protection des populations civiles", a dit le secrétaire général des Nations unies.