Puigdemont interpelle l’UE et dénonce un « coup d’Etat » contre la Catalogne

Les Premiers ministres espagnol Mariano Rajoy et belge Charles Michel doivent s’exprimer mercredi, après l’appel du président indépendantiste destitué de Catalogne, Carles Puigdemont, à l’Union européenne, lui enjoignant de renoncer à soutenir un "coup d’Etat" contre sa région espagnole.

Les deux dirigeants doivent chacun prendre la parole devant leur parlement sur la crise catalane, la pire qu’ait connue l’Espagne en quarante ans de démocratie. Les associations indépendantistes et un syndicat ont parallèlement appelé à une grève générale en Catalogne, avant une grande manifestation prévue samedi.

Mardi, Carles Puigdemont, à Bruxelles depuis le 30 octobre et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen à la demande de la justice espagnole, a dénoncé un "coup d’Etat" par la mise sous tutelle de sa région. Elle a été décidée par le gouvernement central le 27 octobre, quelques heures après une déclaration d’indépendance votée au parlement régional sur la base d’un référendum d’autodétermination interdit organisé le 1er octobre.

Les séparatistes affirment que le oui l’avait emporté ce jour-là à 90 %, avec 43 % de participation, des chiffres invérifiables faute d’une commission électorale indépendante.

Mardi, les quelque 200 maires indépendantistes ont manifesté à Bruxelles dans le quartier des institutions européennes aux cris de "Llibertat !" ("Liberté !"), en brandissant une pancarte exigeant la libération des "prisonniers politiques".

Les plus indépendantistes des Catalans paraissent eux avoir déchanté sur les chances réelles de sécession: seuls 15 % y croient désormais, selon un sondage publié lundi par le quotidien La Vanguardia. (Avec AFP)

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