Plainte contre ACAT: les avocats du Maroc vont joindre un rapport d’expertise « sans appel » (JDD)

Les avocats, mandatés par le Maroc pour engager des poursuites judiciaires en France à l’encontre des auteurs de plaintes mettant en cause le patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi, pour des allégations de torture, « vont joindre demain lundi un rapport d’expertise « sans appel » dans leur dossier de plainte en France contre l’association Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) », selon une information exclusive du Journal de Dimanche du 6 avril.

« Le royaume a fait appel à une société française mondialement réputée qui a déjà travaillé sur des photomontages de propagande nord-coréens et sur des clichés de la guerre en Syrie. Dans un document de 17 pages, elle estime que les photos des deux plaignants, censées prouver qu’ils ont été torturés, sont + douteuses+» et ont été +retravaillées+ », précise le journaliste François Clemenceau.

Sept policiers avaient fait irruption, en février dernier, à la résidence de l’ambassadeur du Maroc en France pour remettre une convocation d’un juge d’instruction français à Abdellatif Hammouchi, entraînant une crise diplomatique entre les deux pays.

Le Maroc avait demandé des explications à la France. Il a depuis suspendu sa coopération judiciaire avec Paris.

Dans un communiqué daté du 25 mars dernier, le ministre de l’Intérieur, "agissant au nom de l’Etat marocain", avait dénoncé "la complicité d’une association française connue pour son parti-pris flagrant et actif contre l’intégrité territoriale du Maroc".

La plainte déposée par le ministre de l’Intérieur, avait indiqué le communiqué, « condamne l’instrumentalisation de la procédure judiciaire française par les auteurs des dénonciations calomnieuses de torture et dévoile les motivations réelles de cette manipulation, à savoir la déstabilisation des organes de sécurité relevant du ministère de l’intérieur notamment la DGST, institution reconnue et estimée pour ses réalisations en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, dans le strict respect de l’Etat de droit".

Le ministre de l’Intérieur avait rappelé que la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants que le Maroc, au même titre que la France, a signé et ratifié, définit le cadre adéquat pour juger toute allégation d’actes de torture.

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