Pérou: le Parlement débat s’il accepte la démission du président, ou s’il le destitue malgré tout

Mis en cause dans le scandale de corruption autour du géant brésilien Odebrecht, le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski a démissionné mercredi, mais le Parlement pourrait lui réserver une dernière humiliation: les députés, qui doivent débattre jeudi de son cas, pourraient refuser sa démission et le destituer malgré tout.

A l’issue du débat, le Parlement dominé par l’opposition se prononcera vendredi. S’ils décident de voter la destitution, les députés réserveraient au président de centre-droit le même sort qu’à son prédécesseur Alberto Fujimori (1990-2000), lui aussi destitué alors qu’il avait pourtant annoncé son départ.

Démission ou destitution, dans les deux cas la présidence devrait échoir, jusqu’au terme du mandat actuel, en juillet 2021, au premier vice-président Martin Vizcarra.

Celui-ci, qui aura 55 ans jeudi, doit être investi vendredi, une fois rentré du Canada où il exerce également le poste d’ambassadeur. "Je suis indigné par la situation actuelle, comme la majorité des Péruviens", a commenté l’intéressé sur Twitter, ajoutant qu’il se tenait "à disposition du pays".

Mais il devra lui aussi affronter la toute-puissance du clan Fujimori, incarné par ses enfants Keiko et Kenji, au Parlement.

Cette instabilité à la tête du Pérou tombe au plus mal alors que Lima accueille les 13 et 14 avril le sommet des Amériques où sont attendus une trentaine de chefs d’Etat dont le président des Etats-Unis Donald Trump. (afp)

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