Mondial (1er tour) : le Maroc et le Sénégal seuls pays africains encore en lice, des mastodontes sortis bredouilles
Ainsi, les Lions de l’Atlas ont réussi l’exploit d’atteindre les 8es de finale du Mondial, 36 ans après avoir déjà atteint ce stade de la compétition en 1986, avec la génération en or, composée de Mohammed Timoumi, Aziz Bouderbala et consorts.
Jamais dans l’histoire du mondial un pays arabe n’a totalisé 7 points au premier tour, sans concéder la moindre défaite et en signant deux victoires.
D’ailleurs, les deux autres victoires à l’actif des Lions de l’Atlas ont été signées durant leurs cinq précédentes participations, en 1986 au Mexique et en 1998 en France.
Dire que les hommes de Walid Regragui sont déjà rentrés dans l’histoire n’est pas superflu. Auparavant, le Sénégal avait montré la voie aux Lions de l’Atlas en se hissant aux huitièmes de finale à côté des Pays-bas, dans la poule A.
Le Ghana, lui, a raté lamentablement l’occasion d’accéder aux huitièmes en s’inclinant face à l’Uruguay (2-0) vendredi, pour le compte du groupe H. Néanmoins, la victoire des coéquipiers de Luis Suarez a été insuffisante pour décrocher le sésame des huitièmes, après la victoire étonnante de la Corée du Sud face au Portugal (2-1).
Cette victoire sud-coréenne confirme, si besoin est, la montée en puissance des sélections asiatiques qui se sont illustrées lors de ce mondial, à l’image du Japon, qui a donné une leçon de réalisme et de combativité à l’Espagne en l’emportant (2-1) et en se classant 1er de son groupe.
L’autre représentant africain lors de ce mondial, le Cameroun a échoué lui aussi à s’illustrer à Doha, en terminant 3è de la poule G, avec à la clé une victoire de prestige contre le Brésil (1-0). Avec une défaite face à la Suisse (0-1), un match nul contre la Serbie (3-3) et un seul succès, les Lions indomptables (4 pts) qui rêvaient de rééditer leur exploit de 1990 quand ils se sont qualifiés en quart de finale pensent déjà à la relève en prévision de la prochaine édition.
Parmi les grandes surprises de ce mondial, il sied de mentionner l’élimination précoce de l’Allemagne dès le 1er tour, après avoir occupé la 3è place de son groupe derrière …le Japon et l’Espagne.
Il s’agit d’un véritable coup de tonnerre pour les quadruples champions du monde, méconnaissables au Qatar et éliminés dès le premier tour tout comme en 2018 en Russie.
L’autre surprise de ce mondial est, sans conteste, l’élimination de la Belgique, troisième en 2018 et 2è au classement FIFA. Même les plus pessimistes n’imaginaient avant le coup d’envoi de la compétition un scénario aussi cauchemardesque pour les coéquipiers de Kevin de Bruyne, qui peinaient à trouver leur football et sont sortis par la petite porte. En plus, cette élimination a coûté son poste au sélectionneur Roberto Martinez qui a jeté l’éponge juste après le match nul (0-0) contre la Croatie pour le compte de la troisième journée.
S’agissant de la participation arabe, le Maroc est la seule nation à disputer les huitièmes. Les Tunisiens eux, vainqueurs (1-0) des champions du monde français, ont été à deux doigts de décrocher leur billet, mais ils ont mal géré leurs précédents matches, notamment contre l’Australie, pour plier déjà leurs valises à destination de Tunis.
Pour sa part, le Qatar a déçu bon nombre d’observateurs par sa prestation. Le pays hôte a concédé trois défaites, malgré les moyens colossaux qui ont été mis à sa disposition pour préparer comme il se doit sa première participation à une phase finale du Mondial.
Décidément, les aficionados du football ne semblent pas prêts à oublier pour bientôt la victoire éclatante de l’Arabie Saoudite face à l’Argentine de Lionel Messi (2-1). Or, l’aventure des Saoudiens a été stoppée au 1er tour, après la qualification de l’Argentine et de la Pologne.
En définitive, les huitièmes de finale qui débuteront ce samedi ne manqueront pas, non plus, de surprendre le monde du football avec des oppositions indécises et alléchantes.