"Il y aura très bientôt un voyage du ministre des Finances (Olaf Scholz) à Paris, et moi aussi j’irai à Paris pour voir Emmanuel Macron. Nous allons y préparer le Conseil européen" des 22 et 23 mars, a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse consacrée à l’entrée en fonction attendue mercredi de son gouvernement après six mois d’imbroglio.
"Nous n’arriverons certainement pas à détailler chaque facette des 20 prochaines années de la zone euro, mais nous allons pouvoir apporter de la clarté sur ce qu’on considère comme la prochaine étape", a ajouté Mme Merkel, promettant aussi des avancées en matière de "politique migratoire" et de "politique de défense".
Les deux pays ont promis une impulsion commune pour relancer l’Union européenne, en pleine montée des nationalismes. Mais l’Allemagne, qui craint avant tout de payer les dettes de ses partenaires, n’a répondu que vaguement aux idées françaises de budget et de ministre des Finances de la zone euro.
La chancelière allemande a été forcée de se mettre en retrait depuis les législatives de septembre 2017 qu’elle a certes remportées mais sans obtenir de majorité claire.
Il lui aura fallu six mois pour négocier la reconduction de l’alliance avec les sociaux-démocrates (SPD).
Dans le contrat de coalition, sociaux-démocrates et conservateurs promettent "un nouvel élan pour l’Europe", d’augmenter la contribution allemande au budget de l’UE "pour qu’elle puisse mieux assurer ses tâches" et de "réformer" avec la France la zone euro pour la rendre plus résistante aux crises. (afp)