Pour concrétiser ces orientations, le Conseil des ministres mauritanien a adopté récemment le PLF 2024 qui réduira les dépenses de fonctionnement de 61% à 59,8% du budget de l’État, tandis que les dépenses d’investissement connaîtront une tendance haussière.
Cette politique budgétaire vise « à parachever les importants projets » depuis l’entame du mandat du Président mauritanien Mohammed Ould Cheikh El-Ghazouani et à accélérer la mise en œuvre du Plan d’action 2021-2025 de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP).
Selon ce document, les dépenses d’investissement seront portées, en 2024, à un montant de 43,42 milliards d’ouguiya (1 Euro = 40,57 Ouguiya), dont 73% seront financées à travers des ressources propres, contre 41,52 milliards d’ouguiya en 2023.
Cité par les médias, le ministre mauritanien des Finances, Isselmou Ould Mohamed M’Bady, a confirmé la réduction de 10% du budget de fonctionnement alloué aux administrations, afin de renforcer l’investissement dans d’importants projets de développement.
D’après le responsable, ces projets portent sur l’assainissement, le développement du réseau de transport urbain à Nouakchott à l’horizon 2026, l’infrastructure scolaire et le secteur de l’eau.
Fin septembre dernier, le gouvernement mauritanien a publié un rapport consacré à la réalisation des projets au cours du deuxième semestre 2023, faisant état d’une légère amélioration du portefeuille des projets durant cette période.
A cet égard, le ministre mauritanien de l’Economie et du Développement Durable, Abdessalam Ould Mohamed salah, a précisé que ce portefeuille compte 115 projets dont 27% connaissent une bonne performance, 23% une performance moyenne, tandis que 23% de portefeuille font face à des difficultés.
Et d’ajouter que l’Exécutif oeuvre à mobiliser les ressources nécessaires à même de parachever les projets programmés, eu égard à leur impact économique et social significatif sur les populations.
Pour une meilleure mise en œuvre des projets programmés, le PLF prévoit une augmentation des recettes, ce qui contribuera à une amélioration du solde budgétaire global prévu pour l’année 2024, souligne le communiqué sanctionnant l’adoption du PLF 2024 en conseil des ministres.
Cette amélioration s’explique principalement par « les efforts en matière de mobilisation des recettes fiscales, ainsi que par la maîtrise des dépenses courantes grâce à la rationalisation des choix budgétaires ».
Les recettes non-fiscales connaîtront, également, une légère hausse passant de près de 22 milliards d’ouguiyas en 2023 à 22,33 milliards d’ouguiya en 2024, soit une augmentation de 1,5%.
En prélude de la préparation du PLF, le ministère mauritanien des finances avait publié une circulaire soulignant que les orientations générales du PLF 2024 s’inscrivent dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du Programme « engagements » du Président mauritanien et du Plan d’action quinquennal (2021-2025) de la Stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée, qui définissent les priorités des politiques publiques inscrites dans la Déclaration de politique générale du Gouvernement.
Il s’agit également de mettre la Mauritanie sur le chemin d’une croissance forte et inclusive, de la diversification de l’économie et du développement du capital humain.