"Les insurgés avancent et ont été repérés en plusieurs endroits (…) Nous les attendons. S’ils nous attaquent, nous riposterons", a-t-il ajouté sous le sceau de l’anonymat.
Des rebelles touareg, soutenus par des islamistes radicaux parfois alliés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), se sont emparés en avril des deux-tiers du pays en profitant de la désorganisation de l’armée et du vide politique créé par un coup d’Etat militaire à Bamako.
Ansar Dine, l’un des groupes rebelles qui a renoncé au cessez-le-feu proposé en décembre au gouvernement, a refusé de dire s’il déplaçait ses troupes ou préparait un assaut.
"Pour des raisons stratégiques, nous ne disons pas où se trouvent nos combattants. Le gouvernement malien est responsable de ses propos, quels qu’ils soient, sur des mouvements de troupes", a déclaré le porte-parole d’Ansar Dine, Sanda Ould Boumama.
Le ministre de la Défense, le colonel Yamoussa Camara, a déclaré pour sa part au micro de RFI que des "groupes djihadistes" s’étaient déployés en plusieurs endroits de la ligne de la démarcation séparant le Nord, aux mains des insurgés, du Sud, contrôlé par le gouvernement.
En décembre, le Conseil de sécurité de l’Onu a approuvé des plans visant à déployer un contingent de troupes ouest-africaines dans le Nord pour en chasser les groupes djihadistes liés à Aqmi, mais l’opération ne devrait pas être lancée d’ici septembre.