"L’Europe, et en son sein le couple franco-allemand, se trouvent investis" de l’"obligation de ne pas laisser le monde glisser dans le chaos et de l’accompagner sur le chemin de la paix" et pour cela "l’Europe doit être plus forte, plus souveraine", a indiqué le chef de l’État français dans un discours prononcé devant la chambre des députés allemands.
"Notre monde se trouve à la croisée des chemins", a-t-il ajouté, mettant en garde contre le risque de voir le "nationalisme sans mémoire" et le "fanatisme sans repères" prendre le dessus.
"Cette nouvelle responsabilité franco-allemande consiste à doter l’Europe des outils de sa souveraineté", a poursuivi le président français, en abordant notamment la nécessité de construire une défense commune ou la politique migratoire avec un système d’asile harmonisé.
"Cette nouvelle étape nous fait peur, car chacun devra partager, mettre en commun sa capacité de décision, sa politique étrangère, migratoire ou de développement, une part croissante de son budget et même des ressources fiscales", a affirmé M. Macron qui a souligné le besoin de faire de l’euro "une monnaie internationale dotée d’un budget".
Le combat face au défi du populisme "n’est pas gagné", a également prévenu M. Macron. "Il suppose de prendre de nouveaux risques" en "dépassant son lot d’hésitations" et en "surmontant les réticentes", a-t-il précisé.