Lutte contre le terrorisme : coopératon policière entre la France et l’Espagne

La France et l’Espagne ont signé, mercredi, un accord de coopération en matière de formation entre les gendarmeries nationales des deux pays à un moment où l’enquête sur les attentats qui ont endeuillé, la semaine dernière, l’Espagne s’étend au territoire français du fait du déplacement avéré de membres de la cellule djihadiste de Catalogne en région parisienne.

Les enquêteurs français cherchent en effet à savoir pourquoi des membres de cette cellule ont fait ce déplacement le week-end avant les attentats de Barcelone et de Cambrils, qui ont fait 15 morts, a indiqué le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui a signé l’accord avec son homologue espagnol, Juan Ignacio Zoido.

Les deux hommes se rencontreront de nouveau, dans deux semaines à Bruxelles, à l’occasion du Conseil européen des ministres de l’Intérieur qui devrait axer ses travaux sur la question de la lutte contre les réseaux djihadistes en Europe.

"Nous insisterons (…) pour que les problèmes des réseaux terroristes soient mis au coeur de cette réunion de manière à ce que nous coordonnions toujours davantage nos informations et la lutte pour la prévention du terrorisme en Europe", a affirmé Collomb qui s’exprimait devant la presse au siège de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne.

Il est désormais attesté que l’Audi qui a servi à l’attaque à la voiture-bélier de Cambrils, à 120 km au sud de Barcelone, a été repérée en France dans les jours avant ces attentats, avec au moins deux membres de la cellule djihadiste.

Cette voiture est "montée" jusqu’à Paris, a indiqué Collomb. "Nous essayons de (…) déterminer pourquoi les auteurs de l’attentat étaient venus à Paris et ce qu’ils avaient fait dans la région parisienne."

Les enquêteurs doivent notamment établir avec certitude qui étaient les occupants de l’Audi, qui a été "flashée" pour excès de vitesse dans l’Essonne (sud de Paris), lors de son aller-retour express entre la Catalogne et Paris et les éventuels contacts qu’ils ont pu avoir en France.

L’enquête a été confiée par la section antiterroriste du Parquet de Paris à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire.

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