Les quatre décisions de Platini
FOOTBALL – Si on ne devait retenir que 4 décisions de son mandat à la Fifa, ce serait celles-ci.
Michel Platini avait axé une grande partie de sa campagne victorieuse de 2007 sur la défense des intérêts des petits pays. "Davantage de pays moyens représentés et une plus grande démocratie", avait-il promis. Sans bouleverser le modèle de la compétition, le président de l’UEFA l’a ouverte à de plus petits pays. Plusieurs clubs, comme Famagouste (Chypre) ou Debrecen (Hongrie), ont ainsi découvert la Ligue des champions grâce à un format de qualifications modifié. Mais Platini a dû abandonner certaines de ses idées, comme l’accès à l’épreuve via les coupes nationales.
L’arbitrage à cinq
Fervent opposant à la vidéo, Platini milite pour un arbitrage à cinq, seule possibilité selon lui d’aider à revitaliser l’arbitrage. "L’arbitrage est mort, avait-il expliqué en décembre. Je ne vois pas d’autre solution que deux arbitres supplémentaires". Testé cette saison en Ligue Europa, l’arbitrage à cinq n’a pas suscité de vive polémique. Mais il n’a pas rencontré une franche adhésion non plus.
La disparition du G14
Le G14, conglomérat de puissants clubs européens, a été remplacé début 2008 par l’association européenne des clubs (ECA), présidée par Karl-Heinz Rummenigge. Voir un Allemand à la tête de cette association est symbolique puisque l’Allemagne avait été l’un des pays les plus virulents à l’encontre de Platini lors de sa campagne en 2007. Contrairement au G14, l’ECA est une association reconnue par l’UEFA, qui a permis de renouer le dialogue avec les clubs. Ce dialogue a notamment permis l’adoption d’un principe d’indemnisation des clubs pour la mise à disposition des internationaux pour le Championnat d’Europe des nations.
Le fair-play financier
Adopté le 15 septembre 2009, le principe du fair-play financier est sans doute la réalisation phare du mandat de Michel Platini jusque-là. Ce contrôle de gestion, qui devrait s’appliquer à partir de la saison 2012-13, prévoit des sanctions allant de la simple amende à la suspension de toute compétition européenne. Avec ce principe proche de la DNCG française, Platini entend lutter contre ce qu’il nomme la "victoire à crédit" de certains grands clubs européens. Si un club ne présente pas un bilan équilibré sur trois ans, s’il est endetté, il pourrait être exclu de la Ligue des champions.