"Aux Emirats et dans les autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), nous réfléchissons à la manière dont peut être comblé le déficit" en produits pétroliers dont souffre la Jordanie, a déclaré cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien Nasser Jawdeh.
Mais, a-t-il ajouté, cela nécessite un examen "technique" de la question, "ce qui prendra du temps". "Il y a quelques idées mais je pense qu’il est prématuré d’en parler", a-t-il encore dit, en rappelant par ailleurs que les monarchies du CCG avaient promis une aide 5 milliards de dollars au royaume hachémite dans le cadre de leur partenariat stratégique.
La Jordanie tente de trouver des ressources énergétiques alternatives après les coupures de l’approvisionnement en gaz égyptien en raison d’attaques à répétition contre le gazoduc reliant l’Egypte à Israël et à la Jordanie. L’Egypte fournissait 80% des besoins du royaume hachémite pour produire de l’électricité.
Mardi, le gouvernement a décidé d’augmenter les prix jusqu’à 53% pour le gaz domestique et 12% pour l’essence, afin de faire face à un déficit budgétaire de 5 milliards de dollars. La mesure a provoqué des manifestations qui ont dégénéré mercredi et jeudi en violences ayant fait, selon la police, un mort et 71 blessés, dont 54 policiers.
La Jordanie importe la grande majorité de ses besoins en pétrole d’Arabie saoudite qui fait partie, avec les Emirats, Bahreïn, Koweït, Oman et Qatar, du CCG.