"Il a été décidé que la Coalition nationale syrienne aurait son quartier général en Egypte", a déclaré M. Khatib à l’agence après des discussions avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr.
Le ministre égyptien a exprimé la volonté de son pays de "fournir toute forme d’assistance à la Coalition à l’avenir".
La majorité des composantes de l’opposition syrienne se sont unifiées en signant le 11 novembre à Doha un accord sur la constitution d’une entité les chapeautant, baptisée "Coalition nationale syrienne pour les forces de l’opposition et de la révolution".
La Ligue arabe a reconnu cette Coalition comme "le représentant légitime de l’opposition syrienne", se gardant de la reconnaître comme "le représentant légitime du peuple syrien", comme l’ont fait les monarchies du Golfe, la France et la Turquie.
La Coalition vise à présenter un front uni face à la communauté internationale, à qui elle a demandé des armes et de l’argent pour l’aider à renverser le régime de Bachar al-Assad.
Mais des groupes islamistes armés, notamment les deux plus importants, Liwaa al-Tawhid et le Front al-Nosra, qui combattent à Alep (nord), ont annoncé leur rejet de cette Coalition et se sont prononcés pour un Etat islamique, selon une vidéo diffusée sur internet.
M. Khatib a indiqué que la Coalition -qui réunit 14 groupes dont le puissant Conseil national syrien (CNS)- allait travailler "pour le bien du peuple syrien", à inclure tous ceux qui "ont des réserves aujourd’hui".
La Coalition tiendra une réunion au Caire "d’ici 10 jours" et "nous écouterons nos frères qui n’ont pas rejoint cette coalition", a-t-il assuré.
La Syrie est secouée depuis mars 2011 par une révolte populaire devenue conflit armé, qui a fait selon une ONG syrienne plus de 39.000 morts.