Le président égyptien Mohammed Morsi interdit de quitter le pays

Le président Mohamed Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans ont été interdits de quitter l’Egypte mercredi, dans le cadre d’une enquête sur une affaire d’évasion de prison en 2011, ont indiqué des sources de sécurité. Une liste de 40 noms qui a été remise aux services de sécurité des aéroports comprend ceux de Khaïrat al Chater et d’Essam el Erian, membres de la direction de la confrérie, a-t-on précisé. Plusieurs centaines de militaires égyptiens ont par ailleurs défilé près du palais présidentiel. Un conseiller de Mohamed Morsi avait auparavant annoncé qu’un coup d’Etat militaire était en cours.

Le président égyptien Mohammed Morsi interdit de quitter le pays
Dans un communiqué publié peu après l’expiration de l’ultimatum lancé lundi par l’armée, un conseiller de Mohamed Morsi a dénoncé "un coup d’Etat militaire". Selon les services de sécurité, le président et plusieurs dirigeants des Frères musulmans sont interdits de quitter le territoire.

Lundi, le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Sissi, avait prévenu : les responsables politiques avaient 48 heures pour "satisfaire les demandes du peuple". Une demande implicite de démission. Implicitement aussi, la présidence égyptienne a écarté l’ultimatum : Mohamed Morsi affirmait, dans un communiqué, que "la déclaration des forces armées n’a pas été soumise au président" avant sa diffusion et contient "des signes pouvant causer la confusion". Il s’est aussi dit prêt à "donner sa vie" pour préserver une "légitimité" issue de la première élection présidentielle "libre et équitable" de l’histoire de l’Egypte, en 2012. Il a encore tenté de sauver la situation en promettant, sur Facebook, un "gouvernement de coalition et de consensus" juste au moment où expirait l’ultimatum.

Peu avant la déclaration de l’armée, le ministère de l’Intérieur a prévenu qu’il répondrait "fermement" à toute violence. De son côté, Abdel Fattah Al-Sissi a rencontré, en milieu de journée, le représentant de l’opposition, Mohamed El-Baradei, des chefs religieux et des membres de partis islamistes, dont celui des Frères musulmans, parti de Mohamed Morsi. Auparavant, des responsables militaires s’étaient réunis autour du général Al-Sissi, jurant au début de la rencontre de sacrifier leur "sang pour l’Egypte et son peuple, contre tous les [groupes] terroristes, extrémistes et ignorants".

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