Le polisario défie la coalition de l’OTAN en envoyant des mercenaires combattre pour le régime Kadhafi (Ancien ambassadeur US)
"Le Polisario, qui prétend à tort adhérer aux principes des droits de l’Homme, (…) laisse ses membres prendre les armes contre la coalition de l’OTAN en Libye, dans un défi flagrant au mandat du conseil de sécurité de l’ONU", dénonce M. Gabriel dans un article publié lundi dans la gazette du Congrès américain, The Hill.
Le terrorisme en Libye, a-t-il tenu à préciser, "a un visage différent et dérangeant en ce sens que des mercenaires sont recrutés pour terroriser l’opposition", rappelant que l’Alliance atlantique avait reçu des informations indiquant que le régime libyen "dépense des millions de dollars pour s’offrir les services de militants du polisario".
Des sources crédibles, a-t-il poursuivi, "soutiennent en effet que des centaines de mercenaires du polisario sont payés à hauteur de 10.000 dollars chacun pour combattre les forces de l’OTAN et tuer les manifestants et les opposants au régime de Tripoli".
M. Gabriel souligne, en outre, que des "leaders de l’opposition libyenne accusent l’Algérie de +fermer l’oeil+ sur les mercenaires qui traversent le territoire algérien pour gagner la Libye", ajoutant qu’un leader du Conseil national de transition "a assuré que des avions algériens ont été utilisés pour transporter des mercenaires en Libye".
Dans le même sillage, a-t-il rappelé, l’African News Agency avait révélé dernièrement que "500 pick-ups de combat avaient été livrés à la Libye à partir du territoire algérien".
"Si les informations reçues par les responsables de l’OTAN sont justes, le polisario et les autorités algériennes se retrouvent complices des efforts de Kadhafi d’entretenir son armée de mercenaires", a dit M. Gabriel.
"Il n’est pas concevable que des centaines de mercenaires du polisario parcourent plus de 1000 Km depuis les camps isolés de Tindouf vers la Libye sans le soutien tacite, sinon explicite, du polisario et de l’Algérie", a-t-il souligné.
L’ancien diplomate US note, par ailleurs, que des médias et des experts en politique étrangère de renommée internationale avaient pointé du doigt les liens entre le Polisario et des membres du groupe terroriste d’Al-Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI), ainsi qu’avec les cartels de la drogue latino-américains et des groupes criminels opérant dans la région du Sahel.
Il a rappelé que des bandes terroristes s’adonnent dans ces étendues désertiques au rapt et à l’assassinat de ressortissants étrangers et au trafic de drogues, d’armes, des êtres humains et de l’aide humanitaire détournée.
Tout en qualifiant ces activités d’"inacceptables", Edward Gabriel appelle à diligenter "une enquête exhaustive sur les agissements criminels auxquels s’adonnent les mercenaires en Libye", en soutenant que le gouvernement des Etats-Unis "doit tenir le Polisario et l’Algérie comptables de leurs actions et complicités".