Le Parti communiste libanais évalue positivement la proposition d’autonomie au Sahara
Le Parti Communiste Libanais (PCL) affirme qu’il évalue de manière « positive » la proposition d’autonomie dans les provinces du sud, présentée par le Maroc comme une « solution politique à la question du sahara ».
Le parti communiste libanais a exprimé, dans ce sens, "son soutien à la réouverture des frontières terrestres algéro-marocaines", saluant au passage la décision d’échanges de visites de délégations gouvernementales entre les deux pays.
Le communiqué souligne que "les mouvements que connaît la région arabe requiert l’unité des peuples et non davantage de morcellement et de conflits régionaux qui ne servent que les intérêts de puissances étrangères, qui ont planifié le morcellement des pays arabes en petits Etats en conflits, afin de perpétuer leur hégémonie sur la région".
Les deux partis ont été unanimes à souligner que la situation de révoltes et de larges manifestations populaires que connaissent certains pays arabes reflètent l’ambition des peuples arabes à la liberté, à la démocratie et au progrès social, considérant que la dynamique enclenchée par ces protestations vont provoquer la naissance d’une nouvelle situation arabe, qui sera sanctionnée par des mutations dans le système des valeurs politiques, de la pensée et de la culture.
Après avoir dénoncé les pratiques de répression, les partis marocain et libanais ont mis l’accent sur le "droit des peuples à exprimer leurs ambitions et leurs revendications de manière pacifique et civilisée".
Les deux formations ont condamné à cet égard "les massacres atroces" perpétrés par le régime libyen contre son peuple, exprimant leur solidarité avec le peuple libyen et leur soutien à son droit à "la libération du despotisme et de la dictature et à édifier un nouveau régime démocrate".
Elles ont d’autre part mis en garde contre l’exploitation des acquis réalisés par les peuples tunisien et égyptien par des forces, internes ou étrangères, hostiles aux ambitions des deux peuples.
Le parti communiste libanais a exalté à cet égard "les acquis démocratiques réalisés par le peuple marocain, grâce aux sacrifices de ses forces démocratiques et progressistes", et exprimé sa considération à la contribution du PPS dans la lutte pour réaliser davantage de démocratie et de progrès et pour de nouvelles générations de réformes constitutionnelles, politiques, économiques et sociales.
Les deux parties ont, par ailleurs, exprimé leur soutien à la lutte du peuple palestinien pour la libération et l’édification d’un Etat indépendant souverain et à son combat contre la répression israélienne, réitérant leur appui à la volonté des acteurs palestiniens de mettre un terme à leur division en vue de promouvoir l’unité nationale et de faire face à l’ennemi israélien et édifier un pays uni pour tous les palestiniens, ajoute le communiqué.
Les deux formations politiques ont, de même, réaffirmé leur volonté de développer les relations bilatérales et de promouvoir davantage la coopération dans les domaines politiques, de la pensée et de la formation ainsi que leur coordination lors des rencontres des partis de la gauche, tant au niveau arabe que méditerranéen.
Elles ont exprimé leur soutien à toutes les initiatives visant la réunification des forces de la gauche et des positions relatives à des questions posées sur les plans arabe et méditerranéen.
Une délégation conduite par le Secrétaire général du Parti communiste libanais, M. Khalid Hedada, a effectué du 2 au 7 mars une visite au Maroc à l’invitation du PPS, au cours de laquelle elle a eu des entretiens avec plusieurs partis et responsables marocains.
Ce déplacement a été l’occasion pour l’échange de points de vues sur plusieurs questions notamment sur les développements de la situation que connaît la région arabe.
La délégation libanaise s’est enquise également de près de la situation politique au Maroc et des démarches en cours pour la mise en œuvre de nouvelles générations de réformes constitutionnelles, politiques, économiques, sociales et culturelles, ainsi que du développement de la question du Sahara à la faveur de la proposition d’autonomie.(Source MAP)