Le ministre français de la Justice dresse un tableau « alarmiste » du système judiciaire
Le ministre français de la Justice Jean-Jacques Urvoas, a dressé un tableau « alarmiste » du système judiciaire, avec des dettes qui s’accumulent et des factures impayées.
Détaillant les difficultés financières auxquelles est confronté le ministère, M Urvoas, a précisé que la direction de l’administration pénitentiaire a 36 millions d’euros de factures impayées pour des hospitalisations de détenus et que la dette de l’Etat se chiffre à 170 millions d’euros de frais d’interprètes, de laboratoires d’analyses ADN, d’experts et d’écoutes téléphoniques.
"Tous ces prestataires privés sont payés au minimum avec quatre mois de retard", a-t-il déploré, rappelant qu’"énormément d’efforts" ont été faits depuis 2012 sur les créations de postes, de magistrats notamment, sans que des budgets de fonctionnement y soient alloués.
Il a, par ailleurs, rappelé sa volonté de mener à bien le projet de réforme constitutionnelle sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), destiné à renforcer l’indépendance des magistrats.
"Cette réforme consiste à faire nommer les procureurs par le CSM, autrement dit à enlever au politique ce pouvoir de nomination", a-t-il expliqué.