Le Maroc souligne à Genève le rôle « crucial » des zones exemptes d’armes nucléaires pour la consécration de la paix
« La nécessité, voire l’urgence de la création de telles zones s’est imposée, notamment au Moyen-Orient, où elle reste, plus que jamais, une éminente approche régionale pour la paix et la sécurité internationales, et ce, conformément à l’article 7 du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) », a souligné M. Zniber lors d’un panel sur les « zones exemptes d’armes nucléaires et d’armes de destruction massive ». Eu égard au contexte géopolitique et sécuritaire actuel, cette question est plus que jamais une priorité incontournable, a-t-il observé, relevant que c’est avec beaucoup d’intérêt que le Maroc prend part à ce panel thématique, pour partager les préoccupations profondes de la communauté internationale concernant le développement dramatique des armes nucléaires et des autres armes de destruction massive. Dans ce contexte, le Maroc a constamment appuyé les décisions visant le renforcement du processus d’examen du TNP, a rappelé M. Zniber, précisant qu’en conséquence, le Royaume souscrit pleinement aux conclusions positives des Conférences d’examen depuis 1995 et réaffirme l’importance de leur mise en œuvre par les États parties, de façon transparente, équilibrée et irréversible. Le Maroc reste fortement préoccupé par le danger que représentent l’acquisition et l’utilisation potentielle des armes nucléaires, chimiques, biologiques ou radiologiques par les acteurs non-étatiques et les groupes armés, notamment au Moyen-Orient, a-t-il ajouté, mettant en garde contre les conséquences humanitaires de l’utilisation de ce type d’armes. « L’idée de cet impact doit nous mobiliser, tous, pour entreprendre les mesures nécessaires pour hâter la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient », a préconisé le diplomate. Le Maroc demeure convaincu que le dialogue mutuel et le renforcement des capacités des États de la région à mettre en œuvre les dispositions des régimes juridiques de non-prolifération et de désarmement pertinents, y compris à titre volontaire, constituent un pas important vers l’établissement de relations de confiance menant à l’établissement de la ZEAN au Moyen-Orient. C’est aussi dans cet esprit que le Royaume, qui a signé et ratifié le Traité sur la Non-Prolifération nucléaire (INP), respectivement en 1968 et en 1970, a également ratifié le traité de Zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, qui constitue un complément qualitatif au système international et continental de contrôle des armes nucléaires, et qui promeut en même temps l’usage pacifique de l’énergie, afin de parvenir au développement environnemental et socio-économique en Afrique.
Et de conclure que le Royaume poursuivra son approche consensuelle et son choix pour le recours au dialogue et aux négociations diplomatiques pour rapprocher les différentes positions sur cette question d’intérêt commun, afin de parvenir à l’objectif de protection de tous les États et les peuples des effets dévastateurs des armes nucléaires et autres armes de destruction massive.