Le Maroc a réussi à établir un modèle de dialogue social salué à l’échelle internationale, affirme Sekkouri
En réponse à des questions orales sur le « dialogue social », M. Sekkouri a indiqué que le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT) effectuera la semaine prochaine une visite au Maroc pour célébrer avec les travailleurs marocains, les réalisations accomplies par le Royaume, sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI.
Le dialogue social, a-t-il poursuivi, s’est déroulé dans un contexte difficile, relevant que les défis liés à ce dialogue ont consisté à savoir comment mobiliser les ressources financières du Budget de l’État pour les orienter au profit des catégories sociales vulnérables.
Le ministre a également mis l’accent sur l’accord signé, lundi à Rabat, entre le gouvernement, les centrales syndicales et les associations et organisations professionnelles, dans le cadre du round d’avril du dialogue social.
Et de rappeler que cet accord prévoit une augmentation générale des revenus des fonctionnaires du secteur public n’ayant pas encore bénéficié d’une revalorisation salariale, d’un montant mensuel net de l’ordre de 1.000 dirhams, versé en deux tranches égales (au 1er juillet 2024 et au 1er juillet 2025). M. Sekkouri a aussi fait état de la révision de l’impôt sur le revenu (IR) et l’exemption des revenus atteignant 6.000 dirhams de cet impôt. En ce qui concerne le secteur privé, le ministre a précisé que le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et le salaire minimum agricole garanti (SMAG) vont connaître une augmentation de 10% en deux tranches (5% au 1er janvier 2025 et 5% au 1er janvier 2026).
Ces mesures, « soigneusement programmées pour être en adéquation avec les ressources disponibles », reflètent une orientation importante et fondamentale, a souligné M. Sekkouri, notant que tous les syndicats les plus représentatifs partenaires du dialogue social « ont exprimé leur satisfaction » et leurs positions ont reflété « un climat positif ».
Par ailleurs, les décisions de cet accord du round d’avril du dialogue social consistent à engager des réformes substantielles nécessaires, comme l’élaboration de la loi organique relative aux conditions et aux modalités de l’exercice du droit à la grève, a-t-il indiqué. « Depuis l’indépendance, la loi organique sur le droit à la grève n’a jamais vu le jour, et elle est au Parlement depuis octobre 2016 en raison du non-respect de la méthodologie du dialogue social avec les parties prenantes sociales », a dit M. Sekkouri. Le gouvernement, a-t-il soutenu, a veillé au respect de cette méthodologie pour parvenir à un consensus « afin d’adopter une loi organique, laquelle revêt une grande importance dans tous les pays développés », et dont l’approbation est prévue lors de la session actuelle du printemps.
S’agissant des régimes de retraite, le ministre a souligné que les acquis seront préservés jusqu’à ce que cette réforme soit entamée durant le mandat gouvernemental.