La polémique politique autour du burkini, qui a enflammé les esprits cet été, est loin d’être retombée. Mais ce lundi , les consultations menées par Bernard Cazeneuve Place Beauvau vont dans le sens de l’apaisement afin de refonder l’islam de France. "Cet épisode positif va mettre fin à la séquence nauséabonde du burkini", veut croire le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibe
Fil rouge de cette journée: une série de réunions avec des responsables cultuels, personnalités de la société civile et parlementaires pour mettre sur pied la future "fondation pour l’islam de France".
Cette structure est en gestation depuis des mois mais sa préparation a été accélérée après l’attentat de Nice (86 morts) et l’assassinat d’un prêtre près de Rouen par des jihadistes en juillet.
Objectif de cette fondation laïque et de l’association cultuelle qui lui sera adossée: lever des financements français, alors que ceux venant de l’étranger sont jugés peu transparents.
Jean-Pierre Chevènement, 77 ans, va en prendre la présidence. Mais le choix d’un non-musulman a suscité de l’incompréhension dans les rangs de la deuxième confession de France (plus de 4 millions de croyants estimés) et la classe politique.