Le gouvernement yéménite participera aux prochaines négociations de paix proposées par l’ONU en Suède

Le gouvernement yéménite a annoncé officiellement lundi sa participation aux prochaines négociations de paix avec les rebelles chiites Houthis proposées par l’ONU en Suède, a indiqué le ministère yéménite des Affaires étrangères.

Le gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, en exil à Riyad, a adressé à l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, une lettre "soutenant ses efforts de paix et annonçant l’envoi d’une délégation aux consultations (de Stockholm) destinées à trouver une solution politique" au conflit yéménite, a précisé le ministère dans un communiqué.

Le gouvernement yéménite insiste sur la nécessité pour l’ONU de faire pression sur les rebelles pour qu’ils participent, "sans condition", aux négociations de Stockholm.

L’émissaire de l’ONU pour le Yémen, qui a annoncé une prochaine visite à Sanaa, a affirmé vouloir organiser "rapidement" des pourparlers de paix en Suède afin de mettre un terme à la guerre qui ravage le Yémen.

Le gouvernement yéménite, soutenu par la coalition internationale menée par l’Arabie saoudite, tout comme les rebelles Houthis, appuyés par l’Iran, ont exprimé un "engagement renouvelé" à travailler à une solution politique et ont présenté des "garanties solides" selon lesquelles ils participeraient aux pourparlers de paix proposés par l’ONU, a assuré M. Griffiths.

Le président du Yémen M. Abd Rabbo Mansour Hadi s’était prononcé en faveur des négociations de paix proposées par l’ONU pour mettre fin au conflit dans son pays.

L’ONU et les puissances occidentales n’ont cessé d’appeler, ces derniers jours, à la cessation des hostilités au Yémen et à la reprise des négociations de paix.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a exhorté, récemment, les parties en conflit au Yémen à surmonter les obstacles et à résoudre les différends qui subsistent par le dialogue lors des consultations que faciliteront les Nations-Unies courant novembre.

Selon le chef de l’ONU, la situation dans ce pays du sud-ouest de la péninsule arabique en conflit depuis plus de trois ans est la pire crise humanitaire au monde provoquée par l’homme.  »Le Yémen est aujourd’hui au bord du précipice », a prévenu M. Guterres. Sur le terrain, l’ONU et ses partenaires nourrissent 8 millions de personnes.

Sans action urgente, près de 14 millions de personnes, soit la moitié de la population, pourraient être à risque dans les mois à venir, a prévenu M. Guterres. Le Yémen connaît, depuis 2015, une guerre opposant les rebelles chiites Houthis, soutenus par l’Iran, à une coalition arabe sous commandement saoudien qui défend le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale.

La guerre a fait quelque 10.000 morts, selon l’ONU.

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