Le conseil de l’Ordre s’intéresse aux médecins de Liliane Bettencourt

Le président du conseil national de l’Ordre des médecins, Michel Legmann, a demandé au conseil départemental de Paris d’entendre les médecins cités dans l’affaire Liliane Bettencourt pour savoir s’ils ont enfreint le code de déontologie, a-t-on appris vendredi auprès de l’Ordre.

"Dans un courrier adressé dans la semaine à Irène Kahn-Bensaude, présidente du conseil départemental de Paris,

Michel Legmann a demandé à l’Ordre départemental d’entendre les médecins cités dans l’affaire Liliane Bettencourt afin d’obtenir des éclaircissements", a-t-on indiqué vendredi à l’Ordre national. "On a des questions à leur poser et, si on estime qu’ils ont violé le code de déontologie, alors on les mettra devant la juridiction ordinale, c’est-à-dire la chambre disciplinaire de 1re instance, une structure régionale, qui jugera", a de son côté expliqué Irène Kahn-Bensaude. "On n’exclut pas de les entendre tous", a-t-elle ajouté.

Selon le conseil national de l’Ordre, des coupures de presse étaient jointes à ce courrier, dont un long article de Marianne sur "les étranges pratiques des médecins de Liliane Bettencourt", assorties de nombreux noms de médecins qui ont été en relation avec Liliane Bettencourt. Parmi ceux-ci figurent notamment deux médecins réputés, le professeur Gilles Brücker, désigné exécuteur testamentaire par Liliane Bettencourt, et sa compagne Christine Katlama. Selon le site Mediapart, qui révèle l’information, ces deux médecins "concentrent les interrogations", même "s’ils ne seront pas les seuls à devoir rendre des comptes à leurs pairs".

Le Dr Brücker, ami d’enfance du photographe François-Marie Banier, a fait la connaissance de Liliane Bettencourt par l’intermédiaire de ce dernier. Interrogé par Le Monde sur ce dossier fin juillet, il s’était déclaré "très serein".

"Nous avons une telle conscience, Christine Katlama et moi-même, d’être transparents, désintéressés que nous avons notre entière conscience pour nous", avait-il déclaré. "À titre personnel, je n’ai pas touché un centime d’euro", avait-il ajouté. Il assurait également avoir appris de la bouche des enquêteurs de la brigade financière que la fonction d’exécuteur testamentaire était "assortie d’une dotation d’un million d’euros".

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