La Turquie soupçonne la Syrie après deux attentats

Un double attentat à la voiture piégée a fait samedi 43 morts et de nombreux blessés à Reyhanli, une ville du sud-est de la Turquie dont le gouvernement a accusé la Syrie voisine d’être impliquée dans cette agression.

L’attaque est venue renforcer les craintes existantes de voir la guerre civile entre insurgés et forces loyales à Bachar al Assad déborder du strict cadre syrien et contaminer les Etats voisins.

L’attentat s’est produit dans plusieurs rues proches du quartier commerçant de Reyhanli en début d’après-midi, détruisant des voitures et des bâtiments dans cette localité de la province d’Hatay qui abrite de nombreux réfugiés syriens.

Des restaurants et des cafés ont été détruits et des dégâts ont été recensés sur trois pâtés de maison à partir du lieu de l’explosion.

Le régime de Bachar al Assad fait partie des "suspects", a affirmé le vice-Premier ministre Bulent Arinc.

"Nous savons que les gens qui ont trouvé refuge dans la province d’Hatay sont devenus des cibles pour le régime syrien", a dit Arinc à la télévision turque.

"Nous pensons à eux (aux Syriens) comme des à suspects évidents lorsqu’il s’agit de fomenter une attaque aussi horrible", a-t-il poursuivi.

Un autre vice-Premier ministre, Besir Atalay cité par la chaÂŒne NTV, a expliqué que les premiers éléments de l’enquête suggèrent que les agresseurs venaient de Turquie mais qu’ils avaient des liens avec les services de renseignement syriens.

La France et les Etats-Unis ont fermement condamné ces attaques et ont assuré le peuple et le gouvernement turcs de leur soutien.

Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, et le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius ont exprimé une "complète solidarité" avec la Turquie.

Ces attaques sont les plus meurtrières intervenues sur le sol turc depuis le début de l’insurrection syrienne il y a plus de deux ans.

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