La HACA et le CSA français examinent les mécanismes d’adaptation aux bouleversements du numérique dans les écosystèmes médiatiques

L’examen des défis d’adaptation aux bouleversements du numérique dans les écosystèmes médiatique a été au cœur des entretiens, vendredi à Rabat, entre la présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Mme Latifa Akharbach, et le président du Conseil supérieur audiovisuel (CSA) français, M. Roch-Olivier Maistre, a indiqué un communiqué de l’Autorité.

Lors de ces entretiens, les deux parties ont évoqué les multiples défis auxquels doivent faire face les deux instances afin d’adapter leurs mécanismes, outils et périmètres de régulation aux bouleversements technologiques et économiques profonds induits par le numérique dans les écosystèmes médiatiques et les habitudes de consommation des citoyens, a précisé la même source.

Mme Akharbach et M. Maistre ont également relevé une grande convergence des enjeux de régulation de l’audiovisuel dans les contextes français et marocain, particulièrement en matière de représentation de la diversité, de promotion du pluralisme, d’honnêteté de l’information, d’égalité de genre et de lutte contre le discours de haine et de violence, souligne le communiqué.

La rencontre a été l’occasion de passer en revue les principales questions de leurs agendas respectifs en tant qu’institutions dont l’action de régulation des médias s’articule autour de trois axes : le renforcement de la démocratie, la préservation de la cohésion sociale et le développement du service public de l’audiovisuel.

Par ailleurs, la présidente de la HACA a également félicité M. Maistre pour les progrès accomplis en France en matière de transposition de la Directive européenne dite "Services de médias audiovisuels"; ce qui va permettre entre autres à l’Arcom, la nouvelle instance qui regroupera le CSA et Hadopi (la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet), d’avoir un pouvoir de régulation sur les plateformes numériques de partage de vidéos (SVOD).

Par ailleurs, Le CSA qui deviendra après le vote imminent de la loi par l’Assemblée nationale, autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, pourra également imposer des obligations de financement de la production audiovisuelle française aux plateformes numériques de partage de vidéos, a précisé le communiqué.

En ce qui concerne le renforcement de la coopération entre les deux régulateurs, Mme Akharbach a fait part à son homologue français, de la disponibilité de la HACA à travailler en étroite collaboration avec le CSA, aussi bien en bilatéral que via des initiatives communes dans le cadre de la mise en œuvre des plans d’action des réseaux méditerranéen et francophone des régulateurs médias, a-t-il souligné.

De son côté, M. Maistre a exposé quelques exemples récents ou en cours du renforcement du cadre législatif français, dont notamment l’adoption de la loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information, la proposition de loi visant à lutter contre les contenus haineux sur internet et le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et à la souveraineté culturelle à l’ère numérique qui sera débattu par l’Assemblée Nationale aucours du premier trimestre 2020, indique la même source.

Le responsable français a aussi exposé la démarche du CSA en ce qui concerne l’adaptation de la régulation au nouveau contexte médiatique global caractérisé par une asymétrie de la régulation entre les médias traditionnels et les médias et plateformes transnationaux, a-t-elle ajouté.
Les deux présidents ont également convenu d’établir un agenda commun d’échanges de visites de travail, de formation continue et d’actions commune inter-réseaux de régulateur, fait savoir le communiqué.

Ont pris part à cette rencontre MM. Benaïssa Asloun, Directeur général de la HACA et Amin Azziman, Directeur de la Coopération Internationale, a conclu le communiqué.

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