La France fera tout pour éviter la «dispersion» des «jihadistes» détenus en Syrie

– La France se doit de tout faire pour éviter «les risques de dispersion» des «jihadistes» détenus actuellement par les Forces démocratiques syriennes (FDS) au nord-est de la Syrie, y compris celle de leur expulsion, a affirmé mardi la porte-parole du Quai d’Orsay.

«En Syrie, nous devons tout faire pour éviter les risques de dispersion des djihadistes et devons préparer toutes les éventualités, y compris celle d’une expulsion de ces combattants», a-t-elle souligné dans son point de presse électronique quotidien.

«Comme le ministre (de l’Europe et des affaires étrangères) l’a rappelé, le Gouvernement n’a qu’un seul impératif, la sécurité des Français», a insisté la porte-parole en réponse à une question sur l’appel lancé par les autorités américaines au rapatriement de centaines de «combattants étrangers» capturés par les Kurdes en Syrie.

Mardi dernier, la même source avait assuré que Paris examinait toutes les options pour éviter «l’évasion et la dispersion» des «jihadistes» français détenus les FDS en Syrie, y compris celle de leur expulsion vers la France.

«Si les forces qui ont la garde de combattants français prenaient la décision de les expulser vers la France, ceux-ci seraient immédiatement remis à la justice», avait souligné alors la porte-parole du Quai d’Orsay en faisant observer que «ces personnes ont volontairement rejoint une organisation terroriste, qui combat au Levant, a commis des attentats en France et continue de nous menacer».

La porte-parole avait tenu également à préciser que le nombre de 130 «jihadistes» français avancé par la chaine de télévision d’information en continu BFM TV «n’est en aucun cas confirmé», se contentant de faire état de l’existence de ressortissants français parmi les «combattants terroristes étrangers» détenus actuellement par les FDS en Syrie.

Les Etats-Unis, qui ont pris la décision de se retirer militairement de Syrie, ont lancé un appel lundi aux autres pays à rapatrier leurs «jihadistes» détenus en Syrie, à deux jours d’une réunion des ministres des affaires étrangères de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI) qui doit se tenir à Washington.

La diplomatie américaine exhorte les gouvernements de ces pays «à rapatrier et juger chez eux» ces «jihadistes».

Washington met en garde contre le risque que, à la faveur du départ américain de Syrie, les détenus échappent au «contrôle positif» des Kurdes et «fuient du nord-est de la Syrie vers des zones du monde plus permissives d’où ils pourraient poursuivre le combat».

Selon BFM TV, plus de 500 «jihadistes» sont incarcérés actuellement en France, que ce soit dans le cadre d’une détention provisoire ou dans celui d’une condamnation.

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