L’Indonésie a exécuté sept condamnés étrangers, malgré de vives critiques internationales
L’Indonésie a, malgré les appels insistants de la communauté internationale, exécuté mercredi huit condamnés à mort pour trafic de drogue, parmi lesquels sept étrangers, tandis qu’une Philippine a obtenu un sursis au dernier moment, selon des médias locaux.
Cependant, une Philippine a obtenu un sursis à la dernière minute, après qu’une personne soupçonnée de l’avoir recrutée pour transporter de la drogue en Indonésie s’est rendue aux autorités aux Philippines, ont indiqué la chaîne publique Metro TV et le journal Jakarta Post.
"Nous sommes tellement heureux. Je n’arrive pas y croire. Je n’arrive pas à croire que mon enfant va vivre", a déclaré Celia Veloso, mère de la condamnée, à la radio philippine DZMM. "Les miracles se réalisent donc", a-t-elle ajouté.
Les huit hommes – deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien – ont été passés par les armes au complexe pénitentiaire de l’île isolée de Nusakambangan, accessible par la ville portuaire de Cilacap, selon les médias.
Aucune confirmation officielle n’a pu être obtenue pour le moment.
Après l’annonce de l’exécution de deux de leurs ressortissants, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères australien a qualifié sur Twitter la peine de mort d’"abus de pouvoir étatique".
"Il y peu de démonstrations aussi flagrantes d’abus de pouvoir étatique et de mentalité régressive que la peine de mort. #RIP", a tweeté Steven Ciobo, secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop.
Le leader de l’opposition travailliste australienne Bill Shorten a, lui, demandé une "réponse forte" de la part du gouvernement de son pays.
En Indonésie, les condamnés à mort sont extraits de leur cellule à l’isolement, conduits dans une clairière, attachés à un poteau et fusillés par un peloton d’exécution de 12 tireurs.
Condamné à mort lui aussi pour trafic de drogue, le Français Serge Atlaoui, 51 ans, avait été retiré au dernier moment de cette liste en raison d’un recours devant la justice. Mais le parquet général indonésien a réaffirmé mardi à l’AFP qu’en cas de rejet de sa procédure administrative, il serait exécuté seul et que les autorités n’attendraient "pas très longtemps".

