L’Afrique a besoin du Maroc d’une façon « évidente et urgente » (Charles Saint-Prot)
L’Afrique a besoin du Maroc d’une façon « évidente et urgente », a souligné le directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) de Paris Charles Saint-Prot, notant que le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA) est dans l’intérêt de l’Afrique, car le Royaume est une puissance dynamique et crédible et est l’un des rares pays à avoir une vision pour le Continent.
"Le Maroc a une vocation africaine qui ne s’est jamais démentie. D’ailleurs même en étant en dehors de l’Union africaine, le Royaume a développé des relations privilégiées avec de très nombreux pays africains", a rappelé M. Saint-Prot dans une déclaration lundi à la MAP, affirmant que la politique africaine du Maroc est une réalité forte et très concrète dans tous les domaines.
Pour l’expert, "cette politique s’appuie sur une vision claire de SM le Roi visant le renforcement de la coopération Sud-Sud" qui est "une ardente obligation si l’on veut mieux équilibrer les rapports de force internationaux et faire face aux défis de la mondialisation".
Evoquant le rôle du Maroc dans l’organisation d’une union africaine, le directeur général de l’OEG a rappelé que "c’est à Casablanca en 1961 grâce à feu SM Mohammed V qu’a été lancée l’idée de l’intégration du continent".
"Le Maroc est l’un des pères fondateurs de l’OUA. Le défunt Roi Hassan II a noué des liens d’amitié et de fraternité avec de nombreux pays africains", a-t-il indiqué.
"C’est pourquoi, l’Union africaine doit prendre les initiatives qui s’imposent et normaliser la situation avec le Maroc", a-t-il souligné, mettant l’accent sur la nécessité pour l’organisation panafricaine de mettre fin à des prises de positions dictées jadis par un petit groupe extrémiste qui a privilégié l’idéologie, et des positions dictées par des considérations d’un autre temps, au mépris d’une saine coopération entre les États.
Pour l’expert français, l’organisation régionale doit réparer les erreurs du passé et rattraper le temps perdu.
"Pour cela, il faut mettre fin au coup d’Etat contre la légalité qui a consisté à admettre au sein de l’OUA une entité séparatiste non représentative et ne présentant aucun des critères d’admissibilité", a-t-il insisté, jugeant qu’il est grand temps de repartir sur de nouvelles bases et de faire bénéficier l’Afrique de toute l’expérience et des atouts offerts par le Maroc.
(Avec MAP)