L’affaire Hassani complique la tâche de Bernard Kouchner

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner « s’est impliqué dans le dossier de Mohamed Ziane Hassani, ce diplomate algérien soupçonné d’être mêlé à l’assassinat de l’opposant Ali Mecili en 1987 », selon maghreb confidentiel.

Les conseils d’Hassani (Jean-Louis Pelletier et Mohamed Khaled Lasbeur) affirment qu’il y a erreur sur la personne et qu’il s’agit d’un cas d’homonymie ! Bernard Kouchner s’active sur ce dossier, qui pourrait être son "visa" pour Alger si le diplomate algérien était blanchi.

Le Quai d’Orsay tente d’apaiser les tensions entre les deux pays. Un champ de mines : le 9 mars, le Front national utilisait le drapeau algérien sur ses affiches pour les régionales. Fin février, l’Elysée faisait pression sur le Mali pour élargir quatre présumés membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique en échange de la libération de l’otage français Pierre Camatte, ce qui avait contrarié les Algériens.

La visite à Alger, le 21 février, du Secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant et du conseiller diplomatique Jean-David Lévitte n’a rien arrangé. Ils n’ont pas été reçus par Abdelaziz Bouteflika qui, d’ailleurs, avait soigneusement évité tout contact avec l’Elysée lors de son escale à Paris, pour se rendre au chevet de son frère Mustapha.

Le diplomate algérien Mohammed Ziane Hasseni, soupçonné d’avoir commandité le meurtre de l’opposant Ali Mecili en 1987 à Paris, avait le 27 février 2009 de la cour d’appel de Paris la levée partielle de son contrôle judiciaire et le droit de quitter la France, a-t-on appris auprès des avocats.

Visé par un mandat d’arrêt international émis en décembre 2007 par le juge d’instruction Baudouin Thouvenot, M. Hasseni avait été interpellé le 14 août 2008 à l’aéroport de Marseille. Il avait été mis en examen le lendemain à Paris pour "complicité d’assassinat" et placé sous contrôle judiciaire.
Ce contrôle judiciaire interdisait à M. Hasseni, qui affirme être victime d’une homonymie, de quitter le territoire français et lui imposait de se présenter une fois par semaine dans un commissariat.

"En autorisant M. Hasseni à quitter le territoire français, la justice française prend le risque d’enterrer le dossier", avait dénoncé Me Antoine Comte, avocat de la veuve d’Ali Mecili.
Cet opposant, exilé en France en 1965, avait été assassiné par balle le 7 avril 1987 dans le hall de son immeuble à Paris.

Cette affaire irrite le gouvernement algérien, qui se dit "indigné" par la mise en cause de son diplomate. "Ce problème commence à parasiter les relations entre nos deux pays", avait mis en garde le ministre de la solidarité nationale, Djamal Ould Abbas.

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