"Nous allons poursuivre nos manifestations pacifiques dans le cadre de la Constitution jusqu’à la chute du nouveau Parlement", a déclaré à l’AFP un chef de l’opposition, l’ancien député Fayçal al-Muslim, au lendemain du scrutin.
L’opposition a qualifié le nouveau Parlement d’"illégitime", en raison d’une modification de la loi électorale prévoyant que chaque électeur choisisse désormais un seul candidat, alors qu’il pouvait auparavant désigner jusqu’à quatre candidats.
"Nous appelons à la chute du Parlement et à l’abrogation du décret (sur l’amendement) car cette Chambre ne représente pas le peuple koweïtien", a insisté M. Muslim.
Les organisateurs de trois grandes manifestations de l’opposition avant les élections ont annoncé une nouvelle mobilisation, sans en préciser la date. "Nous annonçons aujourd’hui le lancement d’une nouvelle phase de manifestations et de marches contre les forces de la corruption", ont-ils écrit sur Tweeter.
Selon les résultats annoncés par la Commission nationale électorale, les candidats chiites ont remporté 17 des 50 sièges au Parlement, un record historique. Ils avaient refusé de répondre aux appels au boycott du scrutin lancés par l’opposition, dominée par les sunnites.
Les chiites, qui représentent près de 30% des quelque 1,2 million de Koweïtiens, ne disposaient que de 9 députés dans la Chambre de 2009 et de 7 dans celle élue en février et dissoute en juin par une décision de justice.
Trois femmes ont été élues, contre quatre en 2009, et 30 nouveaux élus font leur entrée au Parlement, témoignant du large renouvellement dû au boycott du scrutin par les anciens députés de l’opposition. Les islamistes sunnites ont remporté 4 sièges, contre 23 sortants.