"La femme occidentale se caractérise par la séduction des hommes et la nudité", a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei, dans un discours prononcé à l’occasion de la Journée de la Femme en Iran, selon des extraits de son allocution diffusés sur ses comptes Twitter et Telegram.
A l’inverse, estime M. Khamenei, "la femme musulmane est celle qui fait preuve de foi et de chasteté. Elle est responsable de ce qu’il y a de plus important: l’éducation d’êtres humains".
"Elle est influente dans la société, elle dirige le foyer et est une source de sérénité pour l’homme", a poursuivi le numéro un de la République islamique.
L’Iran ne célèbre pas la Journée internationale des Femmes marquée chaque année par l’ONU le 8 mars. Le pays tient sa propre Journée de la Femme, le jour de la naissance de Fatima, fille de Mahomet, fête religieuse qui tombe cette année le 9 mars.
"A travers l’histoire a toujours existé une tendance à la déviation", a estimé le numéro un iranien, voyant dans "la femme occidentale", "symbole de consommation" et "objet d’excitation sexuelle pour les hommes", l’incarnation moderne de cette "tendance déviante".
"Avec le hijab (voile islamique, NDLR), l’islam a fermé la voie qui entraînerait la femme sur un chemin déviant", a dit M. Khamenei, pour qui "le voile islamique est un moyen d’immuniser les femmes, et non de les entraver".
Alors que quelques dizaines de femmes ont remis en cause ouvertement à Téhéran depuis fin décembre l’obligation qui leur est faite de se voiler en public, M. Khamenei a déclaré qu’apparaître tête nue dans la rue pour une femme était "haram" (interdit par la religion) et a fermé la porte à toute évolution juridique sur le sujet.
Selon son compte Telegram, M. Khamenei a fait allusion à la campagne #metoo de dénonciations d’agresseurs sexuels présumés dans le sillage de l’affaire Weinstein. Largement relayée par les médias sociaux en Occident, cette initiative n’a eu pratiquement aucun écho en Iran.
"Au cours des derniers mois, vous avez entendu qu’un nombre considérable de personnalités féminines occidentales ont annoncé, l’une après l’autre, avoir été agressées sexuellement quand elles étaient jeunes", a-t-il dit.
"Tout ce que (les Occidentaux) disent sur l’égalité des genres est du vent", a-t-il jugé. (afp)