François Hollande à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU

Les crises syrienne et sahélienne seront au coeur de la première participation de François Hollande à l’Assemblée générale de l’Onu, avec une série d’entretiens focalisés sur la résolution de ces conflits en marge de la session officielle.

François Hollande à New York pour l
Temps fort de cette visite aux Etats-Unis, la seconde depuis sa prise de fonction: le président français prendra la parole pendant une quinzaine de minutes mardi à la mi-journée (heure locale) à la tribune de l’Assemblée générale.

Au chapitre glamour, François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler feront une première apparition publique en fin d’après-midi mardi pour recevoir la communauté française de New York dans une salle de spectacle de Broadway, la Roseland Ballroom. Le couple présidentiel se rendra dans la foulée à Ground Zero, où le chef de l’Etat déposera une gerbe devant le mémorial du 11 septembre.

L’ex-compagne du chef de l’Etat, Ségolène Royal, sera comme eux à New York mercredi pour la traditionnelle réunion de l’Internationale socialiste, lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Arrivé dès lundi soir à New York, le président français sera l’hôte du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour un dîner de travail en sa résidence de Manhattan.

Cette marque d’égard pour le nouveau dirigeant français s’adresse aussi, et à travers lui, à la France, membre permanent du Conseil de sécurité, impliquée militairement dans nombre d’opérations conduites sous la bannière de l’ONU, du Liban à l’Afghanistan, et cinquième contributeur au budget des Nations unies.

La France considère l’Onu comme un organe de régulation mondiale essentiel même si elle juge nécessaire d’ouvrir son Conseil de sécurité à de nouveaux membres permanents et non permanents pour lui permettre de gagner en efficacité, comme l’a encore souligné François Hollande fin août devant le corps diplomatique.

Le chef de l’Etat engagera mardi matin un véritable marathon diplomatique avec le roi Abdallah II de Jordanie, le président nigérian Goodluck Jonathan et l’Egyptien Mohamed Morsi. Tous sont impliqués à des degrés divers dans les crises syrienne ou du Sahel. La France a déployé un hôpital de campagne en Jordanie au profit des réfugiés syriens et des combattants.

Puissance africaine, le Nigeria joue un rôle clef en vue de la constitution d’une force africaine au Nord-Mali. Quant à l’Egypte, elle vient de créer un groupe de contact sur la Syrie avec l’Iran, la Turquie et l’Arabie saoudite. La France compte aussi sur Le Caire pour maîtriser l’incendie allumé dans le monde musulman par le film anti-islam et les caricatures de Mahomet.

Ce marathon diplomatique se poursuivra autour des mêmes thématiques avec le président togolais Faure Gnassingbé -Lomé siège au Conseil de sécurité-, et le Premier ministre libanais Najib Mikati dont le pays, redoute Paris, pourrait être fortement déstabilisé par le conflit qui a embrasé son voisin syrien. François Hollande rencontrera encore dans la foulée le président sud-africain Jacob Zuma puis, mercredi matin, son homologue autrichien Heinz Fischer. Avant de regagner Paris mercredi, le chef de l’Etat participera à une conférence internationale sur le Sahel, réunie par Ban Ki-moon en marge des travaux de l’Assemblée générale.

Paris apportera ainsi un soutien manifeste à cette conférence qui doit jeter les bases d’une approche globale de la crise: sécuritaire mais aussi humanitaire et par l’aide au développement. La France se dit prête à apporter "un soutien logistique" à une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali mais fait face simultanément aux menaces sur la vie de quatre otages français détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

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