France-Portugal (2-1): Quand Benzema vole la vedette à Ronaldo
Si au Real Madrid, la star incontestée est bien Cristiano Ronaldo, son lieutenant préféré Karim Benzema lui a volé la vedette le temps du match amical remporté par la France contre le Portugal (2-1), avec un but inscrit et une passe décisive, samedi.
Ce n’était évidemment pas le plus beau ni le plus difficile de ses désormais 25 buts en Bleu (74e sélection), mais le manquer eut été quasi impardonnable. D’autant plus que si l’enjeu était quasi-inexistant pour cette rencontre (hormis pour les points Fifa), pour Benzema la motivation était toute trouvée de briller face à Ronaldo.
Ce qu’il n’a pas manqué de faire en ajoutant une passe décisive parfaitement dosée en retrait pour Pogba, dont le tir impeccablement placé au premier poteau a trompé Rui Patricio pour le but du break (2-0, 69e).
Un but, une passe, deux actions décisives. Voilà résumé le match plein de Benzema qui n’a pas manqué de créer un grand nombre des brêches au sein d’une défense adverse assez poreuse, notamment en première période.
Ses décalages, surtout côté droit, ont fait merveille, même si Griezmann (6e), Sagna (18e) et Valbuena (34e) auraient dû s’appliquer à mieux centrer. Un reproche qui peut lui être fait sur sa passe contrée par Pepe après un sprint de 40 mètres qui méritait mieux (29e).
Finalement pas tant trouvé que cela dans la surface, hormis sur un centre de Varane qu’il a repris d’une volée du plat de pied non cadrée (11e), il a aussi défendu loin de sa zone, comme sur ce retour à point nommé dans ses trente mètres pour contrer Danny en bonne position (9e), sous les yeux d’un Ronaldo impuissant et esseulé.
– Ronaldo agacé –
Deux adjectifs qui résument les 76 minutes frustrantes passées par le Portugais sur la pelouse, qui aura pourtant fait son possible pour montrer la voie aux siens.
Il a bien pensé égaliser au début du second acte en plaçant judicieusement sa tête, mais Mandanda a fini d’éteindre ses espoirs avec un plongeon et une main ferme pour repousser le ballon (51e). Quatre minutes plus tard, c’est Varane -qui le connaît que trop bien au Real-, qui a surgi pour l’empêcher de se présenter seul devant le portier français.
Auparavant, en première période, Ronaldo a baucoup exhorté les siens à mieux se placer, à mieux jouer, se montrant parfois colérique comme lorsque Eliseu, qu’il avait bien trouvé côté gauche, centrait vers le poteau de corner opposé (31e).
Et même lorsqu’il tentait de forcer la décision lui-même, soit c’est Pogba qui s’interposait en puissance, soit il cafouillait devant Sagna (42e), tout heureux de dégager. Même ses passements de jambes et ses rares gestes techniques – jongle devant Matuidi puis remise avec son pied d’appui à Tiago (37e) – étaient vains, si ce n’est pour être salués par le public dont une grande partie, lusophone, ne jurait que par lui.
Sorti à un quart d’heure du terme, afin de se préserver pour le match autrement plus important contre le Danemark mardi où la victoire sera autrement plus souhaitable, CR7 a assisté à la réduction du score de Quaresma sur penalty (2-1, 77e). Maigre consolation, qui témoigne du travail qui l’attend pour relancer son pays en vue de l’Euro-2016.