Peu avant 23H00 (22H00 GMT), ils étaient encore entre 100 et 200 sur place, s’apprêtant à passer la nuit sur l’Esplanade, au pied de la Grande Arche où depuis une semaine, ces militants anticapitalistes ont installé un nouveau campement fait de cartons et de sacs de couchage.
Dans une ambiance sans tension, la police restait présente mais discrète en fin de soirée.
Aucun chiffre officiel de manifestants n’a été par ailleurs communiqué.
Des pancartes portant des slogans jonchaient le sol: "Sois le changement que tu veux voir dans le monde", "Je peux, donc je gêne", ou encore "Réussite sociale = échec moral".
Sur le parvis du quartier d’affaires, un endroit est dédié à "la cuisine" où des vivres sont recouverts de bâches et où l’on sert le café.
"Le but est d’installer un campement décent, avec des tentes, car il fait froid, mais c’est difficile", expliquait Christophe, un jeune homme de 26 ans, qui travaille dans le webmarketing et n’a pas souhaité donner son nom.
"Tout ce qui peut représenter pour nous un certain confort, les policiers le dégagent", déplorait Francine, une femme âgée d’une cinquantaine d’années.
"Ce matin, ils ont chargé pour enlever des cartons. Les forces de l’ordre ont une position ambivalente. De temps en temps, ils discutent avec nous et on leur propose de boire un café. A d’autres moments, ils reçoivent des ordres et changent d’attitude en montrant les crocs", affirmait Gary, 25 ans, qui suit le mouvement depuis le début.
Assis près du campement, Tristan, 22 ans, s’apprêtait à passer sa deuxième nuit sur place. "Nous voulons rassembler un maximum de gens et diffuser notre vision des choses, une vision globale de la vie", disait-il.
Vendredi après-midi, les indignés de la Défense ont été rejoints par des manifestants qui avaient d’abord défilé dans Paris. Quelque 200 "indignés" s’étaient assemblés vendredi matin sur le Champ de Mars, avant de partir en cortège en direction de la tour Eiffel.