Etats Unis : les protagonistes de la réforme de la santé exposent leurs derniers arguments à la cour suprême
La plus haute juridiction US entendra en ce troisième et dernier jour des arguments pour décider, en dernier ressort, si cette loi de la santé sera à même de survivre sans cette clause centrale qui exige des Américains de souscrire à une couverture médicale avant 2014, indiquent les médias américains.
De même source on souligne que l’Administration Obama avait fait face, mardi, au scepticisme exprimé par cinq magistrats conservateurs de la cour suprême qui en compte neuf. Si un seul de ces cinq magistrats conservateurs décide de rejoindre les rangs des quatre modérés la loi sur la santé sera maintenue. Leur verdict est attendu pour le mois de juin prochain.
Les critiques insistent que le gouvernement ne devra en aucun imposer sa volonté aux citoyens. Ceux qui sont pour et ceux qui sont contre ne font que s’inscrire dans un débat qui date de la création de la jeune république américaine, à savoir le rô le et la taille du gouvernement fédéral.
Les observateurs affirment, d’autre part, que les magistrats de la Cour suprême savent pertinemment que leur verdict aura des conséquences "profondes" sur les pouvoirs du Congrès et que ce débat est bien parti pour rythmer la course à la Maison Blanche en cette année 2012.
La plus haute juridiction des Etats Unis "peut faire ou défaire une présidence", notent les observateurs, rappelant que douze années auparavant cinq magistrats avaient décidé de la victoire de George W Bush dans l’Etat de Floride, qui lui a balisé la route pour la présidentielle de 2000 contre son rival démocrate Al Gore.
Une génération plus tôt, rappelle-t-on encore, dans un procès ayant opposé les Etats Unis à Richard Nixon, une Cour suprême unanime avait mis fin à la présidence de ce dernier en lui ordonnant de soumettre tous les enregistrements liés au scandale dit du Watergate.
Dans le cas présent de la loi sur la santé, la Cour suprême rendra vraisemblablement un verdict qui impactera sûrement le premier mandat du président Barack Obama.