Le lien entre cet enlèvement d’une famille française et l’intervention au Mali n’est "pas établi" a répété M. Le Drian. "Mais la méthode, oui. Ce sont des groupes qui se réclament du même fondamentalisme, qui ont les mêmes méthodes que ce soit au Mali, en Somalie ou au Nigéria." "Ces groupes menacent notre sécurité. Ils veulent faire vivre une zone de non-droit entre le Golfe de Guinée et le Soudan… Un très grand Sahel qui est une zone où se passent tous les trafics", a analysé le ministre.
L’objectif: "agir ensuite en Europe".
Sept touristes français, dont quatre enfants, ont été enlevés mardi dans l’extrême-nord du Cameroun puis emmenés au Nigeria voisin, une prise d’otages dont le groupe islamiste nigerian Boko Haram pourrait être l’auteur, selon Paris menacé de représailles par les jihadistes depuis son intervention militaire au Mali.
Boko Haram affirme combattre pour la création d’un Etat islamique, mais comprendrait en réalité plusieurs factions avec différentes revendications. Les violences liées à Boko Haram et leur répression sanglante par les forces de l’ordre ont fait 3.000 morts depuis 2009.