Empêtré dans les scandales du Halal et des influenceurs, le recteur Hafiz tente de faire diversion

Acculé après les révélation explosives du journal français L’Opinion sur la Grande mosquée de Paris et sa certification Halal à travers l’Europe qui s’élève à des millions d’euros, le recteur de la GMP, Chems-Eddine Hafiz, déjà empêtré dans le scandale des influenceurs algériens en France, tente de mêler les Marocains à cette crise majeure. Mais cette diversion ne prend pas face à l’ampleur de ce business juteux co-dirigé avec Alger.

L’Algérie a imposé que tout produit importé depuis l’Union européenne, sachant que l’Algérie ne produit presque rien, doit être certifié Halal par la Grande mosquée de Paris.  Selon les documents que s’’est procurés L’Opinion auprès des services et les données transmises par l’administration fiscale, la Grande Mosquée de Paris, et en particulier son recteur, Chems-Eddine Hafiz, a mis ainsi la main sur ce monopole qui lui permet donc de délivrer des certificats indispensables pour quiconque veut passer sous les fourches caudines des douanes algériennes.

Pour les industriels, il s’agit clairement de payer une dîme pour continuer d’accéder au marché algérien, souligne le journal dans son enquête.

Et de préciser: « on s’est aperçus, grâce aux témoignages collectés auprès des industriels, qu’il s’agissait d’un simple coup de tampon, un jeu d’écritures qui permet de certifier des produits bien au-delà, d’ailleurs, de ce qui nous viendrait spontanément à l’esprit en pensant au halal. Les industriels s’acquittent du paiement de cette dîme pour des yaourts, des produits laitiers, des biscuits, du chocolat, de l’huile… »

« Une liste de produits édictée par le ministère du Commerce algérien lui-même et imposée directement à l’ensemble des industriels de l’Union européenne », poursuit L’Opinion.

En plus de ce scandale, le recteur Hafiz fait face à l’affaire des influenceurs appelant à la violence et à la haine sur le sol français.

Des médias de l’hexagone et des personnalités françaises accusent le recteur de la Grande Mosquée de Paris de mener en France des actions politiques au profit de l’État algérien avec l’aide d’influences algériens et franco-algériens installés en France.

Il est notamment pointé le rôle actif de la GMP lors des dernières élections présidentielles algériennes et de son recteur qui a pris la direction du comité de réélection d’Abdelmajid Tebboune au motif qu’il serait le « papa de la Nation algérienne », leur attitude passive face à l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et aux menaces de violence et d’assassinats proférées par des influenceurs algériens à l’encontre de la France et des opposants algériens.

Les diversions du recteur Hafiz

Au lieu de répondre aux accusations, le recteur a cru bon de les inscrire, via son communiqué du 6 janvier 2025, dans la stratégie globale visant à discriminer l’ensemble des musulmans de France. Or, les musulmans de France traversent déjà de nombreuses difficultés et n’ont aucunement besoin d’être instrumentalisés et mêlés à des crises de nature diplomatique et politique qui n’ont aucun rapport avec le culte musulman.

Le recteur Hafiz ne s’arrête pas à cette seule diversion. Dans une interview au journal L’Opinion du 21 janvier 2025, il tente de mêler les Marocains à ses controverses en déclarant : « sur X (ex-twitter), actuellement il y a toujours un petit drapeau marocain derrière les attaques qui me visent ».

Au journaliste qui lui demandait s’il était le bouc émissaire de la brouille diplomatique entre la France et l’Algérie, M. Hafiz s’enfonce et insiste lourdement: « il y a même des vidéos du roi marocain Hassan II où il dit qu’on lui a volé la mosquée (de Paris). C’est une des raisons de toutes les attaques dont je suis l’objet ».

Le recteur de la mosquée de Paris fait allusion à l’émission d’Antenne 2 « ’heure de vérité  » du 17 décembre 1989 dans laquelle feu le Roi Hassan II avait rappelé à juste titre que son grand-père le sultan Moulay Youssef avait inauguré la mosquée de Paris en 1926 et que le Maroc avait financé les trois quarts du budget de sa construction.

Les déclarations déplacées du recteur  contredisent celles de son prédécesseur Dalil Boubakeur qui, lors de la dernière restauration des décors de la mosquée en 2010, avait fait appel aux artisans marocains, seuls à détenir ce savoir faire.

Par ces tentatives de diversion, le recteur Hafiz veut créer un nouveau front pour les Français de confession musulmane qui doivent être épargnés. Le rôle d’un dignitaire religieux est d’ailleurs de préserver la fraternité sous tous ses aspects, tant religieuse que citoyenne.

 

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