Ebola: Paris envisage des contrôles sur les vols de Conakry et une aide accrue à l’Afrique
La France « réfléchit » à l’envoi de moyens humains et matériels supplémentaires en Afrique de l’Ouest pour lutter contre l’épidémie d’Ebola, ainsi qu’à l’instauration de contrôles sanitaires à l’arrivée des vols directs en provenance de Conakry, a annoncé lundi la ministre de la Santé Marisol Touraine.
"Nous réfléchissons à l’éventualité d’un développement des contrôles à l’arrivée des vols directs de Conakry (…) si la situation appelle ce type de mesure", a-t-elle ajouté à l’issue de ce rendez-vous qui réunissait, outre le Premier ministre Manuel Valls, six membres du gouvernement autour du président François Hollande.
Pour l’heure, a-t-elle toutefois rappelé, "les contrôles importants se font à l’embarquement car c’est là que nous sommes absolument certains de pouvoir contrôler l’état de santé des personnes".
La "vigilance est extrême" sur le territoire français, a-t-elle par ailleurs assuré, soulignant qu’il n’y avait "aujourd’hui" aucun malade d’Ebola ou "cas suspect" en France.
A ce jour, seule une infirmière de Médecins sans Frontières (MSF) a été soignée en France pour le virus Ebola. Elle avait contracté la maladie au Liberia et est désormais guérie.
Ebola a fait plus de 4.000 morts sur quelque 7.400 cas recensés dans sept pays, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
Les deux premières contaminations hors d’Afrique ont été signalées aux Etats-Unis et en Espagne.
Afin de coordonner la prévention face au risque de propagation en Europe, les ministres de la Santé de l’Union européenne (UE) ont été invités à participer jeudi prochain à Bruxelles à une réunion portant notamment sur les contrôles aux frontières.
Seule la Grande-Bretagne a établi, depuis le 10 octobre, des contrôles à l’arrivée dans ses principaux aéroports et gares, suivant les exemples américain et canadien.