DSK, invité surprise et gênant à J-7 du second tour de la campagne

Dans une interview au Guardian, l’ancien directeur du FMI relançait hier la théorie du complot politique dans l’affaire du Sofitel. En meeting à Clermont-Ferrand, le président de la République a raillé ce qu’il considère comme un « nouveau soutien à François Hollande ». «Je dis à M. Strauss-Kahn ‘expliquez-vous avec la justice et épargnez aux français vos commentaires’», a lancé M. Sarkozy lors d’une réunion publique à Clermont-Ferrand.

«Je respecte profondément la présomption d’innocence mais quand on est accusé de ce dont il est accusé et qu’on a un minimum de dignité, on a la pudeur de se taire et de ne pas rajouter à l’indignité», a-t-il déclaré devant plusieurs milliers de partisans.

«Quand je pense que pendant tous les épisodes scandaleux, honteux, de New York, de Lille, du Carlton, du Pas-de-Calais, ce fut l’honneur de la droite républicaine et du centre ne ne pas s’en mêler, de ne pas utiliser, de se boucher le nez, de ne pas commenter, parce que commenter ces indignités, c’était en recevoir un peu», a ajouté le candidat de l’UMP.

DSK, invité surprise et gênant à J-7 du second tour de la campagne
Voilà un retour dont le Parti socialiste aurait pu se passer. A une semaine du second tour, Dominique Strauss-Kahn ressurgit dans la campagne électorale. Premier acte vendredi : dans un entretien publié par le Guardian, l’ancien patron du FMI relance la thèse du complot dans l’affaire Nafissatou Diallo, estimant que les suites de l’histoire ont été "orchestrées par des personnes ayant un agenda politique". "Je n’ai aucune information, donc je ne ferai aucun commentaire", déclare François Hollande à ce sujet.

Mais aussitôt, et alors que des accusations tombent dans une autre affaire, Nicolas Sarkozy s’empare du sujet. En meeting à Clermont-Ferrand hier, le président-candidat s’en prend à l’ex-favori des sondages : "Qu’en pleine campagne électorale (…), M. Strauss-Kahn se mette à donner des leçons de morale et à indiquer que je suis seul responsable de tout ce qui lui est arrivé, trop c’est trop !", lance-t-il. "Aujourd’hui Hollande appelle à la rescousse une caution morale de poids : DSK", ironise-t-il lors de son meeting.

Et puis enfin hier soir, nouvel épisode du week-end : le député PS Julien Dray, pour fêter son anniversaire, invite Ségolène Royal, Manuel Valls et Pierre Moscovici, sans les prévenir que DSK sera présent. En apprenant la nouvelle, ils quittent tous la fête, pour éviter la photo qui aurait fait tâche à une semaine du second tour l’élection présidentielle.

Dire que j’aurai rencontré Dominique Strauss-Kahn à cette occasion serait diffamatoire", a prévenu Mme Royal. "Je suis allée dans ce bar avec ma fille fêter l’anniversaire de Julien Dray, nos enfants sont amis, mais je ne savais pas que Dominique Strauss-Kahn était également invité. En l’apprenant, nous sommes tout de suite reparties et nous ne l’avons pas croisé", a-t-elle ajouté, en soulignant que M. Valls en avait fait autant. Elle a jugé "inadmissible" que Julien Dray ne lui ai rien dit avant.

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