Les Tatars de Crimée, qui représentent environ 12% de la population, se sont fermement opposés au référendum du 16 mars, qu’ils ont largement boycotté. Selon le Grand Mufti Ravil Gainutdin, si les Russes de Crimée ont eu la possibilité de déterminer leur futur, cela implique que "les Tatars de Crimée ont aussi ce droit". Les Tatars se méfient de Moscou depuis que Joseph Staline a ordonné leur déportation en masse de la Crimée vers l’Asie centrale à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, lors de laquelle la moitié d’entre eux a péri en route. Ils n’ont pas été autorisés à retourner en Crimée avant la fin des années 1980.
