Le délai moyen de paiement supplémentaire, tous secteurs confondus, a augmenté à 52 jours, ressort-il d’une enquête de la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM).
Cette hausse a impacté la liquidité et la solvabilité des entreprises, relève la CGEM dans son rapport sur la 2ème édition de l’enquête de son Baromètre visant à mesurer l’impact de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) sur les entreprises marocaines.
La Confédération souligne également que 19,7% des entreprises sondées s’attendent à une augmentation de plus de 90 jours, 9,4% de 90 jours, 15,6% de 60 jours, 12,1% de 45 jours, 14,8% de 30 jours, alors que 27,3% des entreprises ont déclaré que les délais de paiement vont se maintenir.
La dégradation des délais de paiement est variable selon les secteurs. L’enseignement a atteint 72 jours, les industries culturelle et créative (66 jours), le bâtiment et travaux publics (BTP) et l’immobilier (58), le commerce (58), le transport et entreposage (56), le tourisme et restauration (54), l’artisanat (52), l’agriculture, sylviculture et pêche (50), les services (50), la santé (49) et les industries manufacturières et extractives (45), précise la même source.
Par ailleurs, l’enquête fait ressortir qu’en l’absence de visibilité pour 2020, la majorité des entreprises exportatrices répondantes (57,8%) entrevoit une reprise en 2021, contre 36,9% courant 2ème semestre 2020.
La reprise du chiffre d’affaires des exportateurs est, quant à elle, similaire à la tendance globale. Les exportateurs sont un peu moins pessimistes que l’ensemble des entreprises répondantes.
Après une première édition courant avril 2020, qui a permis de sonder 1.876 entreprises, cette deuxième édition du Baromètre a connu la participation de 3.304 entreprises -dont 88,7% de très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) et 28,3% opérant à l’export- employant 494.164 salariés. Ladite enquête s’est appuyée sur les mêmes questions que la précédente afin de comparer les projections et de mesurer l’évolution des répercussions de la crise sur l’activité économique. Le découpage sectoriel adopté, quant à lui, respecte la Nomenclature Marocaine des Activités du Haut Commissariat au Plan (HCP).